ZNIEFF 730011067
Piémont calcaire commingeois

(n° regional: Z2PZ0313)

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Le site du piémont calcaire commingeois présente les premiers reliefs au sud du bassin de la Garonne de Saint-Gaudens. Il s’agit d’un territoire de basses et moyennes collines calcaires parcourues de quelques ruisseaux. Plus au sud, la montagne prend place avec les pics de Gar et de Cagire.

Le site est principalement forestier avec une majorité de sa surface couverte d’une forêt assez banale du Carpinion de feuillus divers. Par places, les stations forestières peuvent cependant être très originales. En situation thermophile, on trouve à l’ouest du site des chênaies vertes remarquables par leur étendue et par la sous-espèce ballota du Chêne vert qui les compose ainsi que des chênaies pubescentes. En situation de pente très forte, quelques tillaies de ravins existent, parsemées sur le territoire du site. En situation xérophile, on trouve parfois des hêtraies calcicoles à Céphalanthère. Isolés et liés à un usage passé, quelques gros arbres existent, en particulier des châtaigniers.

Avec cette diversité de forêt et ces arbres remarquables, la diversité des insectes saproxyliques est importante, en particulier dans la famille des coléoptères. Cette forêt s’organise autour de reliefs marqués par les affleurements rocheux et les falaises qui constituent alors des complexes xérothermophiles cohérents avec des végétations diversifiées entres les groupements de falaises, de dalles, de pelouses xérophiles calcicoles, de pelouses mésophiles calcicoles, d’ourlets calcicoles puis de fourrés xérophiles où évoluent les rares Genêt épineux (Echinospartum horridum), protégé au niveau national, et Chêne kermès (Quercus coccifera). On notera un intérêt tout particulier au niveau de la flore des pelouses calcicoles avec de très nombreuses espèces déterminantes (l’Orchis parfumé [Orchis coriophora subsp. fragrans], protégé au niveau national, la Trinie commune [Trinia glauca], l’Hysope officinale [Hyssopus officinalis]...). Les falaises accueillent des rapaces rupicoles rares qui y trouvent les conditions pour construire leur nid et élever leurs jeunes, parmi lesquels le Vautour percnoptère et le Faucon pèlerin. Dans ce contexte rocheux, quelques cavités apparaissent. À leur entrée, on trouve souvent la Scrofulaire des Pyrénées (Scrophularia pyrenaica), espèce protégée au niveau national. Dans les cavités, les chauves-souris sont nombreuses et donnent un intérêt tout particulier à ce site du fait du réseau important de gîtes utilisés tout au long de l’année par plusieurs espèces, et de la fréquentation importante du reste du site comme terrain de chasse grâce à un contexte bocager favorable. Enfin, le réseau hydrographique apporte une diversité supplémentaire et remarquable. Le lac de Saint-Pé-d’Ardet, lac glaciaire naturel, est ainsi tout à fait notable : diversité odonatologique avec la Libellule fauve (Libellula fulva), formations tourbeuses à Cladium mariscus (le Marisque, espèce protégée au niveau régional), aulnaies marécageuses à Thelypteris palustris (la Fougère des marais, protégée au niveau national), formations aquatiques à nénuphars (Nuphar lutea, espèce protégée au niveau régional)... Les cours d’eau, hébergeant le Desman des Pyrénées pour certains d’entre eux, sont également intéressants, ainsi que les prairies et les mégaphorbiaies qui les bordent, apportant une diversité supplémentaire au site. Ce massif remarquable à plus d’un titre est aussi tout à fait représentatif de l’intérêt général du plus vaste piémont calcaire commingeois.

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La ZNIEFF regroupe un ensemble calcaire et karstique xérothermophile cohérent bordé au sud par le massif du pic du Gar (ZNIEFF « Coeur du massif de Gar-Cagire »), la vallée du Job à l’est, la vallée de la Garonne à l’ouest, et au nord par celle du Roussec. Le bassin bocager de Génos et Malvezie, riche d’enjeux floristiques et constituant un territoire de chasse privilégié pour les rapaces et chauves-souris nichant/gîtant à proximité, est intégré au contour. Le prolongement du piémont calcaire commingeois au nord, sensiblement moins riche que la ZNIEFF en enjeux naturels identifiés à l’heure actuelle, fait l’objet de la ZNIEFF de type 2 : « Piémont calcaire commingeois et bassin de Sauveterre ».