La ZNIEFF est située en versant sud - sud-ouest, et couvre le chaînon calcaire de la Bouche de Campan et du Soum Arra, ainsi que la soulane du Signal de Bassia. Elle est à cheval sur la vallée des Nestes depuis les hauteurs de Sarrancolin jusqu’à l’entrée de la vallée de Campan depuis le village d’Asté. Elle présente la particularité d’être très étirée d’est en ouest.
Les multiples paysages qu’elle offre sont ceux de basse et moyenne montagne. Elle présente des zones ouvertes de pelouses, de végétation basse, de falaises, de ravins, mais également des peuplements forestiers en feuillus et résineux.
La nature calcaire du massif et son orientation favorisent une certaine influence xérothermophile tout le long du versant, notamment en falaises et pelouses, mais aussi dans les faciès buissonnants à buis et genévriers des stades pionniers. En pied de versant de « la Bouche », le climat tend vers le type supra-méditerranéen, avec la série du Chêne pubescent, alors que la moitié supérieure est sous influence montagnarde atlantique, influence globalement prépondérante sur l’ensemble de la ZNIEFF.
Les habitats de falaises et d’éboulis calcaires sont particulièrement intéressants. On trouve notamment l’habitat déterminant du Saxifragion mediae, présent en contrebas du Courtaou d’Ordincède, qui abrite la plus grande formation de Genêt très épineux (Echinospartum horridum) actuellement connue en France. On y rencontre plus largement dans ces habitats de milieux rocheux et thermophiles la Campanule remarquable (Campanula speciosa), la Saxifrage à longues feuilles (Saxifraga longifolia), les Arabettes auriculée, scabre, ciliée (Arabis auriculata, Arabis scabra et Arabis ciliata), ou encore une endémique pyrénéenne comme le Buplèvre anguleux (Bupleurum angulosum).
À noter un fort gradient d’humidité dans les habitats selon l’exposition des versants (ravins « humides » à la faveur d’un retour de talweg exposé au nord ou sous couvert des peuplements de buis et autres formations arborées).
Dans la partie amont ainsi qu’autour du col de Beyrède, les habitats de landes, de pelouses calcaires et de Mesobromion colonisent les pentes.
On dénombre 5 espèces protégées au niveau national que sont l’Œillet superbe (Dianthus superbus), l’Ophrys miroir (Ophrys ciliata), la Scrofulaire des Pyrénées (Scrophularia pyrenaica), la Bartsie en épi (Nothobartsia spicata) et le Genêt très épineux, ainsi que trois espèces protégées au niveau régional : le Cérinthe glabre (Cerinthe glabra), la Fritillaire des Pyrénées (Fritillaria nigra) et la Campanule remarquable.
L’intérêt réside également dans les peuplements de hêtraie et de sapinière, sans oublier un habitat tourbeux à Narthecium ossifragum, illustration de la diversité de la ZNIEFF en termes d’habitats naturels.
De nombreuses espèces d’orchidées sont présentes sur la zone, certaines déterminantes comme l’Épipactis à petites feuilles (Epipactis micropylla), et l’Orchis pâle (Orchis pallens), et de nombreuses autres comme l’Orchis brûlé (Orchis ustulata), l’Ophrys bécasse (Ophrys scolopax), l’Orchis grenouille (Coeloglossum viride), l’Épipactis brun rouge (Epipactis atrorubens)...
On peut noter également la dynamique de colonisation des habitats à buis et genévriers, qui offrent aux passereaux de vastes espaces propices.
L’intérêt ornithologique est marqué. En effet, les grands rapaces fréquentent la zone comme secteur d’envol en raison des nombreuses ascendances thermiques, comme site de nourrissage, mais aussi et surtout de nidification. Les falaises situées aux deux extrémités ouest et est de la ZNIEFF constituent un intérêt ornithologique de premier ordre, mais sont aussi les plus sensibles aux dérangements et autres perturbations. On note les espèces suivantes : le Faucon pèlerin, le Vautour fauve, le Gypaète barbu et le Circaète Jean-le-Blanc.
Les Grand et Petit Rhinolophes occupent également les nombreuses cavités naturelles, mais aussi artificielles comme les « fenêtres » et galeries d’accès aux conduites forcées traversant le massif.
Le périmètre englobe le versant exposé sud - sud-est du massif de la Bouche de Campan et du Signal du Bassia. Il présente une cohérence géologique (chaînon calcaire), une exposition homogène, et en conséquence une végétation globalement analogue. La nature calcaire du massif et son orientation favorisent une certaine influence xérothermophile tout le long du versant, notamment en falaises et pelouses, mais aussi dans les faciès buissonnants à buis et genévriers des stades pionniers.
La limite supérieure de la zone suit la ligne de crête et de partage des eaux partant du pic d’Asté pour passer par le pic du Teilhet, le Soum Arra, le Signal et la crête de Bassia, et se termine au pied des falaises de Pène de la Soula au-dessus de la crête de l’Estremère.
La limite inférieure démarre du village d’Asté, et rapidement longe le cours de l’Adour par la rive droite et en pied de versant jusqu’au lieu dit « le Taillat » pour ensuite monter dans le relief. Elle rejoint la crête de l’Estremère par les routes et pistes forestières, via le col de Beyrède. La partie inférieure du versant est quant à elle rattachée à la ZNIEFF « Payolle ».