La ZNIEFF du « bois de Mirabat, d’Oust et du Picou de Géu » correspond à la partie sommitale du petit massif forestier le Picou / Tuc de l’Adosse (1 653 m), dans le Couserans. Elle est dominée par les paysages forestiers : hêtraies, hêtraies-sapinières et plantations de résineux. Elle correspond à un massif calcaire avec un réseau karstique. Les pentes sont assez abruptes. À l’est du zonage, une zone de moindre altitude avec un petit plateau accueille des zones de prairies de fauche plus ou moins abandonnées, mais le paysage offre encore une structure bocagère avec un réseau de haies assez développé. En dehors des parties boisées, on observe une diversité de milieux : milieux rocheux (falaises, éboulis, roches affleurantes), landes et pelouses sèches plus ou moins rocailleuses. De par la nature géologique de la zone, les grottes et cavités sont assez nombreuses.
La ZNIEFF accueille de façon ponctuelle des complexes de micro-habitats tourbeux et humides d’un grand intérêt (buttes à sphaignes, prairies humides et mégaphorbiaies). Outre leur intérêt en tant qu’habitats et habitats d’espèces, ces milieux jouent un rôle important d’un point de vue fonctionnel : atténuation des effets de crues par stockage d’eau, ralentissement des ruissellements de surface, et ce d’autant plus en complexe calcaire. Les autres habitats intéressants le sont plus en tant qu’habitats d’espèces que vis à vis de leur valeur patrimoniale intrinsèque. Il s’agit des milieux rocheux, des grottes et cavités, et des habitats forestiers qui sont des habitats pour des espèces à fort intérêt patrimonial et parfois marquées par un fort endémisme.
Au niveau de la flore, les espèces d’intérêt sont principalement des espèces de milieux rocheux comme la Campanule remarquable (Campanula speciosa) ou la Saxifrage de Burser (Saxifraga aretioides), et des espèces de milieux humides comme le Trèfle d’eau (Menyanthes trifolia), l’Épipactis des marais (Epipactis palustris), ou encore des sphaignes. Pour la faune, les enjeux reposent essentiellement sur l’avifaune avec la présence du Grand Tétras (Tetrao urogallus) et de la Perdrix grise de montagne (Perdix perdix hispanicus), tous deux nicheurs sur les zones les plus hautes de la ZNIEFF. Le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est aussi nicheur dans les zones de falaises. Ces espèces sont inscrites à la directive « Oiseaux ». Des mollusques à aire de répartition réduite (Cochlostoma obscurum obscurum, Abida pyrenaica vergniesiana, etc.) sont bien représentés dans cette zone. Enfin, la faune cavernicole est également riche avec des taxons eux aussi rares et localisés (coléoptères du genre Aphaenops).
La ZNIEFF du « bois de Mirabat, d’Oust et du Picou de Géu » correspond à la partie haute (à partir de 1 100 m) du massif calcaire constitué du pic du Picou, du Tuc d’Adosse et d’autres petits sommets, les contours intégrant les aires de présence du Grand Tétras et de la Perdrix grise de montagne. Une zone de moindre altitude à l’est s’arrêtant au ruisseau du Gabet et constituée d’un petit plateau bocager et de petits sommets vient compléter cette ZNIEFF de par la présence d’enjeux naturels importants (zones humides et tourbeuses, insectes cavernicoles, gastéropodes endémiques, Faucon pèlerin...).