L’aspect dénudé des versants et des croupes pelées marque ce territoire. La roche affleure largement, même sur les surfaces planes des parties sommitales. Il y a donc des pelouses d’espèces très adaptées à ces conditions : pelouses à orpins, tapis de Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon), d’Égilope ovale (Aegilops ovata), de Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica), de Fumana et d’Heliathemum. On trouve aussi une des deux seules stations de Sauge officinale (Salvia officinalis) du Tarn-et-Garonne, avec la rare Rue à feuilles étroites (Ruta angustifolia).
Des portions de sols marneux imposent aussi leurs contraintes, qui permettent à la Stéhéline douteuse de s’étaler en grande population. Une portion du plateau est recouverte d’une large prairie de Stipe penné (Stipa pennata) d’environ 2 ha.
Les fourrés se développent dans des ravinements, pour s’étendre chichement sur quelques versants ou sur le plateau.
La forêt peuple les vallons, les parties inférieures des versants méridionaux ou leur sommet, lorsque le sol devient moins squelettique. Ce sont des chênaies pubescentes. Leurs lisières sont régulièrement peuplées de Limodore sans feuilles (Limodorum abortivum). Les penchants nord sont recouverts de bois plus frais et favorables à la chênaie-charmaie.
Dans ces bois, on découvre le lit de ruisseaux temporaires. Si l’eau est rare, elle n’est pas absente. Des sources sont aménagées ou captées au pied de certaines falaises. Elle s’écoule à mi-pente ou plus bas encore, dans les vallons. Quelques prairies de fauche et de petits marécages profitent de ce débit régulier.
Chacun de ces milieux possède ses orchidées particulières ; ainsi on dénombre une quinzaine d’espèces d’orchidées.
La culture intensive pratiquée sur le plateau conserve dans ses marges quelques plantes messicoles, notamment l’Adonis annuelle (Adonis annua) et le Bifora rayonnant (Bifora radians).
Il faut aussi noter que ce territoire qui offre autant d’espaces dégagés et nus est favorable à la nidification du Bruant ortolan. On a compté plusieurs (au moins 3) mâles chanteurs sur le plateau. Cet oiseau voit ses effectifs diminuer dans de grandes proportions aux niveaux européen et national.
Le Circaète niche également dans un vallon forestier de ce territoire.
Vaste ensemble constitué par les versants d’un plateau. Les limites retenues comprennent également des extensions sur le plateau et dans les vallons, en fonction des habitats et espèces recensés.
Le caractère subméditerranéen s’impose sur une large partie de cette zone.
L’exposition largement méridionale et la nature des sols expliquent ce caractère.
Le site s’étend sur une grande surface ; cette amplitude autorise un fonctionnement satisfaisant des écosystèmes recensés.
Enfin, ces espaces restent épargnés de la très forte pression d’une agriculture intensive qui s’impose sur le plateau et dans les vallées ou vallons adjacents.