French Version
Sur le terrain, la zone est bien délimitée par une haie forestière, un bosquet et un petit bois qui occupe les escarpements rocheux exposés au sud-ouest. Le Chêne pubescent, en compagnie du Cerisier de Sainte Lucie et du Nerprun alaterne, compose l’essentiel de cette petite population forestière.
Au centre, l’espace, partagé par une haie buissonnante, est occupé par une pelouse sèche qui présente plusieurs faciès selon la nature du sol. Ces milieux se juxtaposent de manière désordonnée ; la roche sous-jacente perce régulièrement la maigre épaisseur de terre. Les zones marneuses sont remarquables par leur nudité. Bien souvent, seul le Cirse acaule (Cirsium acaule) parvient à se maintenir sur ces sols.
Les espèces végétales rencontrées peuvent composer de nombreuses populations. Par exemple, le Limodore sans feuilles (Limodorum abortivum) constitue des stations de plusieurs dizaines d’individus. On relève 15 espèces d’orchidées, dont le rare Ophrys sillonné (Ophrys sulcata). Les floraisons de toutes ces espèces sont remarquables par leur densité.
Enfin, les falaises, qui limitent le site vers l’ouest, sont précédées de quelques rochers favorables à l’installation de populations d’orpins.
Située sur le plateau et son versant très abrupt, cette petite zone est remarquable par son caractère xérique très affirmé. La plus grande partie de sa surface est occupée par une pelouse très maigre. Et surtout, le site apparaît comme un îlot de végétation spontanée lorsqu’on considère les immenses champs voués à la culture intensive qui le cernent.
