ZNIEFF 730030255
Côteaux de St-Nazaire, entre la Séoune et la Barguelonne (Belle Cassagne)

(n° regional: Z1PZ0058)

General comments

C’est un ensemble de coteaux secs rescapés au milieu de la pression agricole. Ils accueillent sur leurs pentes et leurs sommets les pelouses sèches résiduelles qui regroupent les enjeux botaniques et habitats naturels.

Les zones anthropiques accueillent ponctuellement des colonies de chauves-souris qui occupent des zones forestières très fragmentées dans ce paysage de plaine. Malgré tout, d’autres enjeux localisés existent au niveau des ruisseaux et des mares pour les amphibiens, ainsi qu’au niveau des oiseaux liés aux systèmes agropastoraux.

Comme l’ensemble des ZNIEFF de ce secteur très cultivé, les zones épargnées des versants thermophiles accueillent la diversité floristique et ses enjeux. Des habitats relevant des pelouses sèches du Xerobromion sont représentés, soit en conditions ouvertes (minoritaire), soit en conditions fermées ou semi-fermées (bois clair et pré-bois). Ces zones très particulières hébergent les espèces remarquables suivantes : la Leuzée conifère (Leuzea conifera), le Chèvrefeuille d’Étrurie (Lonicera etrusca), le Cerisier de sainte Lucie (Prunus mahaleb) ou encore l’Alaterne (Rhamnus alaternus) (on note une influence méditerranéenne marquée).

La pression de l’agriculture dans les vallées a tout de même épargné, voire favorisé dans certains cas de gestion extensive, certaines espèces liées aux cultures. Ainsi de rares espèces de plantes messicoles sont encore bien représentées, mais de façon ponctuelle et localisée : l’Adonis annuelle (Adonis annua) ou le Miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris).

Ces conditions écologiques sont bénéfiques à certaines espèces d’oiseaux qui trouvent ici différentes strates de végétation pour nicher ou chasser, aussi bien en cultures ou autres zones ouvertes qu’en zones plus boisées. Les espèces suivantes sont bien représentées : le Petit-duc scops, l’Alouette lulu, le Moineau soulcie ou encore la Huppe fasciée entre autres.

Les ruisseaux et autres zones humides périphériques sont favorables au développement d’un cortège d’amphibiens varié. Il existe des mares à fort enjeu qui permettent encore la reproduction du Triton marbré (Triturus marmoratus). Dans d’autres mesures, on pourra observer le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) ou la Rainette méridionale (Hyla meridionalis), capables de se passer de zones d’eau durant un certain temps.

La présence de l’Écrevisse à pattes blanches témoigne de la qualité de certains cours d’eau ou seulement de certains tronçons.

Enfin, une colonie de Barbastelle (Barbastella barbastellus) dans une zone anthropique (grange) engendre un intérêt complémentaire pour cette espèce relevant de l’annexe II de la directive « Habitats ». Le site est un gîte de reproduction pour la colonie, et l’ensemble des boisements des coteaux, rivières, étendues d’eau, prairies bocagères... sont ses territoires de chasse.

On note aussi la présence d’une autre colonie de reproduction d’une dizaine d’individus de Petit Rhinolophe.

Comments on the delimitation

Les limites ont été fixées par les rivières périphériques, la Séoune et la Barguelonne, qui isolent cet ensemble de coteaux entrecoupés de petits ruisseaux. La zone centrale reste cependant très cultivée, mais accueille encore quelques espèces messicoles, d’où son intégration dans la ZNIEFF. L’ensemble des boisements des coteaux sont les territoires de chasse des oiseaux et des chauves-souris présents sur le site.