ZNIEFF 730030260
Butte de Guitard

(n° régional : Z1PZ0047)

Commentaires généraux

L’ossature calcaire imprime ses contraintes sur plus d’un tiers de la surface. Et le caractère xérique s’affirme nettement avec cette rocaille apparente. Peu de sites offrent un tel aspect dans un grand secteur ouest du département du Tarn-et-Garonne.

C’est une petite végétation qui a pu s’installer en ces lieux comme l’Hélianthème commun (Helianthemum nummularium) en tapis. Le sol d’écailles calcaires instables se laisse recouvrir par places par quelques imposants buissons d’Asperge sauvage (Asparagus acutifolius). De petites populations de fougères, de Bugrane naine (Ononis pusilla), d’ails, s’insinuent dans les lézardes des courtes falaises qui soulignent la crête sommitale.

Sur le versant opposé, les bois, qui ne sont pas exploités, forment une surface sombre composée d’une charmaie à l’étage inférieur, précédant la chênaie pubescente qui s’installe sur les pentes supérieures. Cette dernière laisse place par endroits à des fourrés clairsemés de Prunellier, Buis, Genévrier commun et Chèvrefeuille d’Étrurie (Lonicera etrusca), qui s’avancent jusqu’au sommet.

C’est une chênaie pubescente très clairsemée qui recouvre l’étage inférieur du versant méridional.

Quelques murettes témoignent d’une activité agricole appartenant au passé. De larges pelouses de l’Égilope ovale (Aegilops ovata) se sont établies sur ces surfaces encloses.

18 espèces d’orchidées ont été identifiées sur un seul tiers de la surface, ce qui représente à peu près la moitié des espèces d’orchidées recensées dans le Tarn-et-Garonne.

L’ensemble du site est laissé à lui-même.

Commentaires sur la délimitation

Le site est constitué par l’ultime promontoire d’un plateau lotois. Il forme, dans le département du Tarn-et-Garonne, une crête orientée nord-est - sud-ouest, qui domine des terres largement cultivées. Les limites retenues épousent le relief et débordent sur le Lot. L’aspect très minéral du versant sud et la couverture boisée de son versant nord confèrent un aspect « sauvage » à l’ensemble du site, qui l’oppose aux paysages anthropisés des secteurs environnants.