C’est une ZNIEFF de faible surface (20 ha) localisée sur un versant thermophile exposé au sud-est. Elle est située au nord-est du village de Labastide-du-Vert, et en limite de la vallée du Vert. Des zones à peu près similaires existent dans cette vallée, mais présentent aussi des secteurs anthropiques marqués (habitations ou zones agricoles) et des versants moins prononcés. La combinaison de l’exposition, de la pente et de la nature du sol engendre une concentration d’espèces liées à des conditions très sèches, aussi bien au niveau des plantes que des espèces animales.
L’habitat déterminant majoritaire est représenté par les pelouses rocailleuses très sèches (Xerobromion) typiques du Quercy. Les conditions locales sélectionnent les espèces de flore pouvant s’y développer. On trouvera donc l’Armoise blanche (Artemisia alba), la Leuzée conifère (Leuzea conifera), le Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus) et le Chêne vert (Quercus ilex) qui font ressortir les influences méridionales du secteur. Dans les zones encore plus caillouteuses se développe la Fumana fausse bruyère (Fumana ericoides). Enfin, une espèce est à mentionner en particulier, le Mélilot de Naples (Melilotus neapolitanus) qui est mieux réparti dans le quart sud-est de la France et très rare dans le département du Lot en limite d’aire de répartition. Ces deux dernières espèces sont en limite d’aire dans le Lot.
Les espèces animales déterminantes sont de groupes taxonomiques différents, mais restent peu nombreuses. Seuls 3 insectes ont été identifiés (des recherches complémentaires seraient nécessaires) : une libellule : le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus), observé localement dans son terrain de chasse ; un papillon : l’Azuré du serpolet (Maculinea arion), un lycène protégé au niveau national qui se développe sur les origans dans les zones d’ourlets ; et un criquet : le Criquet des garrigues (Omocestus raymondi raymondi), espèce peu fréquente qui, comme son nom l’indique, affectionne les zones très sèches.
Le périmètre de cette ZNIEFF concerne les enjeux floristiques en priorité, aussi bien au niveau de la répartition des habitats que de la flore remarquable. Les enjeux faunistiques sont à l’heure actuelle ponctuels et marginaux. L’intégralité du versant xérophile est considérée, avec pour limites la vallée et ses pressions agricoles au sud-est, et le plateau boisé au nord-ouest.