Ce site est principalement composé de milieux ouverts, surtout pâturés par des bovins. La richesse de ce site est essentiellement liée à la présence d’habitats humides : mégaphorbiaies, prairies humides eutrophes à joncs et agrostides, prairies humides acides oligotrophes à Molinie bleue (Molinia caerulea), aulnaies-saulaies marécageuses et autres boisements riverains. Présence remarquable mais de manière très localisée d’un tapis flottant composé d’une plante rare dans le département du Lot, et plus généralement en région Midi-Pyrénées, le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata). Cet habitat forme la transition entre les communautés amphibies et les communautés de tourbières. Présence notable de quelques secteurs paratourbeux à sphaignes, mousses à fort pouvoir absorbant caractérisant les tourbières. Les fourrés, les pâtures mésophiles et les prairies améliorées contribuent aussi à la diversité du site.
6 plantes d’intérêt patrimonial, toutes liées aux zones humides, ont été recensées. Citons ainsi le Mouron délicat (Anagallis tenella), le Carvi verticillé (Carum verticillatum), la Violette des marais (Viola palustris), la Petite Scutellaire (Scutellaria minor) et la Campanille à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea). Peu de données sur les espèces faunistiques patrimoniales ; seul le Grillon des marais (Pteronemobius heydenii) a été inventorié dans les habitats humides. D’autres espèces typiques des zones humides sont présentes sur cette zone, comme le Criquet ensanglanté (Stetophyma grossum), espèce plus banale du Ségala lotois mais souffrant du drainage qui, lui, est de plus en plus pratiqué sur ce territoire.
Outre ses fonctions d’habitats pour les populations animales et/ou végétales, ce site possède des fonctions de régulation hydraulique (soutien naturel d’étiage, auto-épuration des eaux, ralentissement du ruissellement). La zone humide la plus intéressante qui se localise le plus en amont du site souffre de la fermeture du milieu, ce qui peut nuire aux espèces des milieux ouverts.
Délimitation de la ZNIEFF aux zones humides du lit majeur du ruisseau des Rousties, localisées entre les lieux-dits « Majolen » (Saint-Hilaire) et « Cassagnol » (Bessonies). Ces zones humides font partie du chevelu hydrographique du Veyre, bassin versant du Célé.