Ce site est principalement composé de milieux ouverts, quelquefois fauchés, mais surtout pâturés par des bovins. La richesse de ce site est essentiellement liée à la présence d’habitats humides : végétation aquatique à callitriches et renoncules aquatiques, mégaphorbiaies, diverses prairies humides (oligotrophes acides à eutrophes), bas-marais acides. Présence notable de quelques secteurs paratourbeux dont certains sont dotés de sphaignes (quelques bombements), mousses à fort pouvoir absorbant caractérisant les tourbières.
Au niveau de la flore, 10 espèces d’intérêt patrimonial ont été recensées sur le site. Elles sont toutes liées aux milieux humides : Mouron délicat (Anagallis tenella), Écuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris), Carvi verticillé (Carum verticillatum), Renoncule de Lenormand (Ranunculus omiophyllus), Violette des marais (Viola palustris), Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum polystachion), Comaret (Potentilla palustris), Véronique à écusson (Veronica scutellata), Campanille à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea). Une espèce est protégée en région Midi-Pyrénées : le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), plante des pelouses amphibies vivaces oligotrophes. Des prospections futures seraient à effectuer pour la faune, car aucune donnée n’est recensée sur ce site alors qu’il a du potentiel. Présence, par exemple, de diverses espèces d’oseilles (Rumex sp.), plantes hôtes du Cuivré des marais (Lycaena dispar). La Succise des prés (Succisa pratensis), plante hôte du Damier de la succise (Euphydryas aurinia), est également présente. Ces deux espèces sont des papillons de jour protégés en France.
Outre ses fonctions d’habitats pour les populations animales et/ou végétales, ce site possède des fonctions de régulation hydraulique (soutien naturel d’étiage, auto-épuration des eaux). Malheureusement, comme une grande partie du Ségala lotois, ce site souffre du drainage (superficiel ici) des zones humides.
Délimitation du site aux zones humides se localisant en amont du ruisseau Noir, aux alentours du lieu-dit « Lasprades », commune de Lauresses. Ces zones humides font partie du chevelu hydrographique du Veyre, bassin versant du Célé.