Situé sur le territoire des sables fauves du bas Armagnac soumis aux influences atlantiques, ce site est constitué d’un vieil étang et de ses boisements riverains. L’étang de l’Escoubillon, cité dans des écrits du XVIe siècle, a été laissé à l’abandon dans les années 1960, puis restauré à l’identique selon ses anciennes limites en 1995. Depuis, la Cistude d’Europe a bien recolonisé les lieux, de nombreux individus adultes ou juvéniles y sont régulièrement observés. Les pourtours de l’étang sont bien végétalisés avec des branches tombées dans l’eau qui servent de supports à la fois pour les cistudes et pour l’avifaune. Les zones herbagères situées en aval de digue et en queue d’étang sont des lieux privilégiés pour leur ponte. La queue marécageuse de l’étang est favorable à l’hivernage des cistudes. En ce qui concerne les amphibiens, l’étang représente une zone de reproduction pour le Crapaud commun, la Rainette méridionale, le Crapaud accoucheur, et notamment pour la Salamandre et la Grenouille agile qui sont des espèces forestières. La tranquillité du site est favorable à de nombreuses espèces. En aval, à une centaine de mètres se trouvait un deuxième étang : à sec depuis plusieurs années, il est aujourd’hui envahi de ronciers. Autour de l’étang, plusieurs vieux chênes à cavités représentent des habitats potentiels pour les chauves-souris et certains insectes. Le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus, déterminant en cortège uniquement) a déjà été observé, et l’Osmoderme (Osmoderma eremita), présent sur le territoire armagnacais dans des milieux semblables, y est fortement pressenti.
En ce qui concerne la végétation, on peut noter la présence de beaux peuplements d’aulnes et de hêtres associés à d’autres essences telles que le Charme ou le Châtaignier. Le Chêne tauzin (Quercus pyrenaica) et la Bruyère ciliée (Erica ciliaris) pourraient être représentées, et des prospections pourraient être menées dans ce sens. Une partie des boisements est mixte avec la présence de pins maritimes. Les boisements jouent un rôle tampon vis-à-vis des eaux de ruissellement du bassin versant, qui arrivent chargées d’intrants agricoles et de matières en suspension.
Au niveau de la digue, on peut noter la présence du Jonc des chaisiers (Schoenoplectus lacustris), autrefois très répandu sur le territoire, mais devenu moins fréquent aujourd’hui.
Le Ragondin et l’Écrevisse de Louisiane sont présents sur le site. Des impacts sur les berges, les digues et la végétation hygrophile ont été constatés. Ces modifications mettent en péril l’état de conservation des étangs et leur rôle d’habitat d’espèces patrimoniales.
Ce site est constitué d’un vieil étang utilisé comme zone de reproduction par de nombreuses cistudes et un cortège d’amphibiens, et de ses boisements riverains. Les zones herbagères situées en aval de digue et en queue d’étang sont des lieux privilégiés pour la ponte des cistudes. La queue marécageuse de l’étang est favorable à leur hivernage.
Les boisements jouent en outre un rôle tampon vis-à-vis des eaux de ruissellement du bassin versant, qui arrivent chargées d’intrants agricoles et de matières en suspension.