La zone se situe au nord du département des Hautes-Pyrénées dans la plaine alluviale de l’Adour bordée de chaque côté par des coteaux boisés.
Le site est constitué d’anciennes gravières entourées de terrains agricoles essentiellement voués à la culture du maïs.
La proximité de l’Adour attire des espèces inféodées à l’eau comme le Héron cendré, l’Aigrette garzette et le Bihoreau gris. L’observation d’un Héron pourpré juvénile montre la tranquillité des lieux (hors période de chasse). On se trouve dans un des rares sites où la Cistude d’Europe se reproduit. L’observation de 20 nids prédatés laisse à penser qu’il existe une population importante.
L’espère phare du site, la Cistude d’Europe (Emys orbicularis), est une espèce de plaine à la distribution très large. Elle est présente dans la plus grande partie de l’Europe (péninsule Ibérique, Italie, France, Allemagne, Pologne). Dans ces plaines, les populations de cistudes sont inféodées aux biotopes humides, les plus vulnérables de tous, car ils sont situés dans les grandes vallées fluviales, très anthropisées.
La Cistude d’Europe est une espèce d’intérêt communautaire puisqu’inscrite aux annexes II et IV de la directive « Habitats » pour la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvage, ainsi qu’à l’annexe II de la convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel d’Europe (conclue à Berne le 19 septembre 1979).
En France, elle est intégralement protégée, puisque présente dans l’arrêté ministériel du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire national.
Les trois grosses populations françaises de cistudes se trouvent en Brenne, dans le Sud-Ouest et en Provence. Ces populations (à part en Brenne où elles sont stables) sont en décroissance depuis le début du siècle du fait de la pollution, de l’urbanisation et de la simplification des cours d’eau (recalibrages, canalisation, déconnexion des annexes fluviales...). En raison des enjeux majeurs qui pèsent sur cette espèce, celle-ci fait l’objet d’un plan national de restauration.
En Midi-Pyrénées, la Cistude est largement répartie dans le département du Gers : on trouve d’importantes populations dans l’Amargnac, l’Astarac et le Val d’Adour. Dans les Hautes-Pyrénées, les populations connues de Cistude sont plus rares, et sont principalement localisées dans le Val d’Adour. On trouve aussi quelques individus isolés sur le Pays des Coteaux.
Les contours sont basés sur la répartition des habitats naturels utilisés par les espèces déterminantes présentes, à savoir le plan d’eau et les milieux ouverts adjacents par la Cistude (ponte) et les oiseaux présents, ainsi que les boisements périphériques comme sites de nidification. La zone est cerclée de cultures de maïs.