ZNIEFF 730030489
Versants sud des massifs du Mont Grand et de Cassagnau

(n° regional: Z2PZ0218)

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Ce site correspond aux massifs du mont Grand et de Cassagnau, qui culminent respectivement à 508 et 527 m d’altitude. Ils appartiennent aux chaînons sous-pyrénéens des Petites Pyrénées, qui se trouvent en rive gauche de la Garonne. Une série de roches calcaréo-marneuses affleure sur ce territoire, qui est majoritairement recouvert par la forêt caducifoliée. Cependant, les versants nord et sud offrent une végétation contrastée. En soulane, on observe un ensemble de milieux comprenant des peuplements forestiers dominés par la chênaie clairsemée, des landes sèches, des fruticées et, dans le tiers supérieur, des zones ouvertes constituées par des pelouses calcicoles et des dalles rocheuses. Les milieux se ferment progressivement, en particulier dans la partie inférieure des coteaux. Au contraire, en ombrée, on retrouve, çà et là, une ambiance montagnarde, en particulier sous des peuplements importants de Hêtre, localisés à basse altitude. Enfin, une importante ancienne carrière d’extraction de matériaux est située dans la partie sud-est.

Ce site présente un intérêt biogéographique. De nombreux animaux et plantes, de répartition méditerranéenne ou méridionale, sont ici en limite d’aire de répartition. Quelques espèces montagnardes ont également été observées.

La flore calcicole est riche. 15 espèces déterminantes en plaine, ainsi que d’autres taxons remarquables, dont l’Odontite visqueux (Odontites viscosus), une plante euryméditerranéenne, très rare en Midi-Pyrénées, ont été recensés. Sur les pelouses calcicoles plus ou moins rocailleuses fleurissent la Leuzée conifère (Leuzea conifera), qui est protégée en Haute-Garonne, la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia), la Phalangère à fleurs de lis (Anthericum liliago), la Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia), le Bugle petit-pin (Ajuga chamaepitys) et la Bugrane naine (Ononis pusilla). Dans les secteurs les plus secs, des pelouses, des tonsures à annuelles sont composées par des plantes qui réalisent leur cycle biologique en quelques mois, tels le Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon), déterminant en plaine, ou le Buplèvre du mont Baldo (Bupleurum baldense), non déterminant. D’autres plantes, thermophiles et calcicoles, se développent dans les landes, les fruticées et les affleurements rocheux : la Fétuque châtain (Festuca paniculata subsp. spadicea), le Genêt scorpion (Genista scorpius, non déterminant dans les Pyrénées), l’Osyris blanc (Osyris alba) et une dizaine de pieds de Romarin (Rosmarinus officinalis). On peut avoir des doutes sur le caractère naturel de cette station de Romarin, qui est localisée dans la carrière du massif de Cassagnau. Sur ces versants thermophiles, on rencontre également le Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum), une orchidée déterminante, la Bonjeanie hirsute (Dorycnium hirsutum), déterminante dans les Pyrénées, et l’Iris graminée (Iris graminea), protégée et rare en Midi-Pyrénées mais qui est omniprésente ici. La faune est tout aussi remarquable et diversifiée. Le Seps strié (Chalcides striatus) vit dans les pelouses rocailleuses. Il s’agit d’une des rares populations relictuelles isolées de la région Midi-Pyrénées. En dehors de la zone de l’Olivier, ce reptile d’Europe occidentale méditerranéenne se rencontre uniquement dans des habitats xériques. Le Crapaud calamite (Bufo calamita), un amphibien déterminant, se reproduit aussi ici, dans ce territoire piémontais. Enfin, un autre enjeu concerne les insectes. Le papillon le Nacré de la filipendule (Brenthis hecate) affectionne les milieux thermophiles. Signalons également la présence d’une population remarquable de l’Œdipode germanique (Oedipoda germanica germanica), non déterminant dans les Pyrénées mais qui est rare à moins de 600 m d’altitude, en Haute-Garonne.

La diversité des biotopes a permis de conserver une biodiversité remarquable sur cette ZNIEFF. De nombreuses espèces rares et patrimoniales se reproduisent dans les habitats secs et thermophiles.

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Ce site correspond aux massifs du mont Grand et de Cassagnau. Le contour a été choisi en fonction de la géomorphologie et de la présence d’habitats ou d’espèces remarquables. Ces reliefs font partie des chaînons sous-pyrénéens des Petites Pyrénées, en rive gauche de la Garonne. Une série de roches calcaréo-marneuses affleure sur ce territoire, qui est majoritairement recouvert par la forêt caducifoliée. En soulane, les habitats thermophiles (pelouses, landes, fruticées et chênaie pubescente) comportent de nombreuses espèces déterminantes, dont certaines sont des taxons méditerranéens en limite de répartition ici. Au contraire, en ombrée, on retrouve, çà et là, une ambiance montagnarde, sous des peuplements de hêtres localisés à basse altitude. L’ancienne carrière d’extraction de matériaux qui est en voie de revégétalisation, au sud-est du site, abrite plusieurs espèces déterminantes (Romarin et Iris à feuilles de graminée entre autres), et a donc été incluse dans la ZNIEFF. Les limites choisies sont celles avec les parcelles agricoles, la carrière en activité, ou des combes. Elles s’appuient en majorité sur des lisières, ou sur des routes et pistes forestières.