Le Chavanon assure la limite naturelle et administrative entre la Corrèze et le Puy-de-Dôme. Cette rivière coule dans une vallée très encaissée aux pentes boisées et aux affleurements rocheux d'une grande richesse biologique et géologique.
Les pentes boisées de la rive corrézienne du Chavanon sont particulièrement bien exposées et abritent une flore très diversifiée. De nombreuses espèces ne sont connues du Limousin que de la seule vallée du Chavanon. La vallée présente une richesse en terme d'espèce mais également en terme de milieux naturels. En effet, le long de cette vallée on retrouve une alternance de hêtraies montagnardes à Aspérule, de mégaphorbiaies montagnardes et d'habitats rocheux.
Intérêt géologique :
En rive droite du Chavanon, une originalité géologique apporte au site une grande valeur. Un affleurement de cipolin (calcaire cristallin à grain très fin et à veines serpentineuses) est localisé au-dessus des ruines du four à chaux de Gioux. Il existe au moins 7 lentilles de calcaire métamorphique dans sur ce secteur, une seule est située en Corrèze.
Au plan botanique, quelques espèces atteignent dans cette vallée leur limite de répartition (Astrantia major). D'autres espèces sont caractéristiques de l'étage montagnard se rencontrent dans cette vallée de manière encore relativement abondante pour certaines : Geranium sylvaticum, Knautia dispacifolia, Chaerophyllum hirsutum, Doronicum austriacum, Ranunculus aconitifolius, Polygonatum verticillatum, Scilla lilio-hyacinthoides, Dentaria pinnata,. D'autres sont déjà beaucoup plus rares : Adenostyles alliariae, Lunaria rediviva, Cicerbita plumieri, Lilium martagon, Senecio fuchsii, Daphne mezereum
Au plan zoologique, le Chavanon abrite de belles populations de truites et surtout une population exceptionnelle de moule d'eau douce (Margaritifera margaitifera). Plusieurs espèces montagnardes sont dans cette vallée en limite de répartition, elles sont également connues du Limousin que de cette vallée : Barbitistes serricauda (Sauterelle), Oreina coerulea (Coléoptère). D'autres espèces sont dans cette vallée complètement isolées de leur aire habituelle de répartition comme le papillon Lysandra corridon. Les stations les plus proches sont situées sur le causse corrézien. Parmi les vertébrés, c'est chez les chauves-souris que l'intérêt est le plus fort avec la présence de la Barbastelle (Barbastella barbastellus).
Voir également "Ruisseau de l'Abeille", zone de type I contenue dans la type II.
Périmètre limité au secteur corrézien de la vallée. Le versant situé en Auvergne a été proposé à l'inventaire des ZNIEFF d'Auvergne. Le site a été étendu vers la partie amont du Chavanon, par rapport à celui de l'ancienne ZNIEFF. Les limites du sites correspondent en grande partie à la ligne de rupture de pente.