L'originalité du secteur réside dans la présence de nombreuses espèces neutro-basiphiles liées à la pédologie originale issue du substratum naturel (colluvions, amphibolites) ou anthropique (matériau calcaire de la villa d'Antone et de ses abords) : Viorne lantane, Troëne commun, Inule conyze, Erable champêtre, Buis...).
Le faciès d’Aulnaies-frênaie des ruisseaux collinéens est observable de façon fragmentée, mais cet habitat (91EO-8) n’est jamais pur et ne peut donc pas être considéré ici, comme un habitat d’intérêt communautaire. En effet sa strate herbacée comprend régulièrement des espèces de chênaie-charmaie. Toutefois, il a une fonction importante dans la fixation du sol et des berges. En tant que corridor écologique, il joue un rôle considérable dans le maintien de communautés d’espèces. L’installation du Chêne pédonculé (Quercus robus) est régulier, profitant de petites buttes dans le relief. Le cortège végétal inférieur est riche floristiquement avec des espèces hygrophiles (Caltha palustris, Chrysosplenium oppositifolium…) à hygroclines (Adoxa moschatellina, Ranunculus ficaria..) auxquelles se mêlent des plantes neutronitroclines de sols frais à humides. Il est à noter la présence de la Stellaire aquatique (Myosoton aquaticum) espèce mésohygrophile qui affectionne les sols riches en éléments nutritifs ainsi que le Scille Lis-jacinthe (Tractema lilio-hyacinthus), tous les deux assez rares en Limousin. Les tapis de Dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium) avec l’Anémone Sylvie (Anemone nemorosa) et la Renoncule ficaire (Ficaria verna) sont marquants.
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