ZNIEFF 820000395
CONTREFORTS OCCIDENTAUX DE LA CHAINE DE BELLEDONNE

(n° regional: 3820)

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Le massif de Belledonne forme une majestueuse chaîne cristalline de près de quatre-vingt kilomètres de long, dont la ligne de crête oscille 2300 et 3000 m d’altitude. Il domine sur son versant nord-ouest le Grésivaudan.

Ce dernier constitue l’un des maillons essentiels du sillon alpin, qui fait ici figure de véritable plaine enclavée au cœur des massifs montagneux. Dégagée par l’érosion fluviale puis profondément remaniée par de puissants glaciers qui l’ont façonnée en une auge de dimensions majestueuses, la vallée présente de grandes variations physiques, et conserve des milieux naturels très intéressants.

A la frange du Grésivaudan et de Belledonne court une ligne de reliefs modestes (leur altitude ne dépasse pas 1300 m), géologiquement bien distincts du massif principal (les terrains d’âge secondaire y sont dominants). Ils abritent un ensemble de milieux naturels de grand intérêt ; il s’agit de quelques zones humides, mais surtout d’un réseau très démonstratif de prairies sèches semi-naturelles. Ces dernières, en forte régression du fait de l’évolution des pratiques agricoles traditionnelles et de la déprise, sont favorables à une flore et à une entomofaune originales.

En matière de flore, les zones humides comportent de nombreuses espèces remarquables (Orchis des marais, Orchis musc, Séneçon des marais, Fougère des marais, Grassette à grandes fleurs avec sa sous-espèce endémique des massifs subalpins occidentaux…), de même que les prairies sèches (Orchis odorant, Orchis punaise…).

Sur ces espaces diversifiés, la faune est également intéressante, par exemple en matière d’oiseaux (Alouette lulu, Bruant proyer, Pie-Grièche écorcheur, Pigeon colombin…).

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de ces réseaux de pelouses et de zones humides, au fonctionnement fortement interdépendant, et dont les échantillons les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits par un grand nombre de zones de type I.

L’ensemble exerce tout à la fois des fonctions de régulation hydraulique en ce qui concerne les zones humides (champs naturels d’expansion des crues) et de protection de la ressource en eau.

Le zonage de type II traduit également la cohérence de cet ensemble écologique, et illustre également les fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales (dont celles précédemment citées) en tant que zone d’alimentation ou de reproduction.

Cet ensemble présente par ailleurs un grand intérêt paysager.

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