ZNIEFF 820003420
« SERRES » CEVENOLS AUTOUR DU TANARGUE

(n° regional: 0713)

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Cette zone très peu peuplée, qui conserve globalement un degré de « naturalité » élevé, englobe des milieux naturels particulièrement diversifiés. L’extension des landes et des boisements lâches témoigne de façon éloquente de la reconquête forestière consécutive au recul de l’agriculture.

Ces massifs cévenols assurent la transition entre une flore typiquement montagnarde (dont des plantes endémiques du Massif Central : Arabette des Cévennes, Œillet du granite…), et une flore plus thermophile qui prend pied sur les versants bien exposés. Les boisements appartiennent au domaine montagnard, dominé par le Sapin pectiné et le Hêtre auxquels se mêlent l'Epicéa (qui n’est pas indigène dans le Massif Central) et divers feuillus (sorbiers, érables…). La composition de ces forêts est cependant influencée par leur mode de gestion, mais certains secteurs sont peu exploités (Bois du Bouquet…).

Sur les sommets et sur certaines pentes sèches, des landes rases à Callune, myrtille et Genêt purgatif contribuent aussi à l'intérêt de ce secteur. Cette dernière espèce caractérise les landes de montagnes inféodées à des situations sèches et chaudes ; c'est l'une des espèces emblématiques de la haute Ardèche et des Cévennes.

De nombreuses tourbières parsèment les hauts bassins versants des multiples cours d'eau qui y prennent leur source.

Au Tanargue, le milieu souterrain superficiel associé aux éboulis présente en outre un très grand intérêt entomologique. En effet, les cavités ménagées par les blocs piègent débris végétaux et humidité, propices à la vie d’espèces reliques autrefois inféodées aux bordures des névés, et largement répandues lors des périodes froides. C’est le cas d’un rare coléoptère du genre Nebria.

Le zonage de type II traduit le bon état de conservation général de cet ensemble, au sein duquel la richesse du patrimoine biologique est retranscrite par une vaste zone de type I, centrée sur le Tanargue et délimitant les espaces abritant les habitats ou les espèces les plus remarquables (habitats forestiers, zones humides, cours d’eau…).

Il souligne également particulièrement les fonctionnalités naturelles liées :

- à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que zone de passages et d’échanges entre les Cévennes et le piémont méditerranéen, zone d’alimentation ou de reproduction, entre autres pour l’avifaune dont de nombreux rapaces ou passereaux montagnards (Venturon montagnard…) et inféodés aux landes, les mammifères (Crossope de Miller, Loutre…) et reptiles ;

- Au régime hydraulique en ce qui concerne les zones humides, dont des tourbières(expansion naturelle des crues, ralentissement du ruissellement, soutien naturel d’étiage, auto-épuration des eaux).

Ce zonage traduit enfin la sensibilité du bassin versant de certains cours d’eau abritant encore des espèces remarquables, dont certaines particulièrement fragiles (Ecrevisse à pattes blanches).

L’intérêt paysager d’un tel ensemble est également à souligner.

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