ZNIEFF 820030495
Plateau de Saint Laurent

(n° regional: 26180002)

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Le plateau de Saint-Laurent se présente comme une vaste table calcaire, légèrement inclinée au sud-ouest, dominant les gorges de l'Aygues. L'accès le plus facile se fait par la route, en continuant après le village de Saint-May. Il est possible également de faire une belle randonnée en montant à pied depuis le pont sur l'Aygues. Par son exposition et sa situation géographique, le plateau est sous l'influence directe du climat méditerranéen, qui se manifeste autour du village de Saint-May par les oliveraies ; sa vocation est essentiellement agricole. Les cultures de lavandes et les vergers d'abricotiers, de tilleuls ou d'amandiers occupent le plateau après Bodon, où quelques fermes sont disséminées. En allant vers la croix du Caire et les rebords des rochers de Saint-Auban, il est couvert d'une garrigue plus ou moins dense dominée par le Genêt scorpion. Cette formation est entrecoupée de quelques parcelles de lavandes piquetées de petits boisements de Chêne blanc (ou Chêne pubescent). Ces milieux de landes et de garrigues sèches sont parcourus tout l'hiver par le troupeau de moutons d'un berger de la proche vallée. Sur le bord du chemin, un énorme chêne mort, vivant encore au début des années 1990, témoigne qu'une forêt imposante recouvrait le plateau il y a fort longtemps. L'avifaune remarquable du plateau fait depuis longtemps l'objet de suivis réguliers. Ces observations permettent de mettre en évidence la chute des effectifs de quelques espèces significatives. C'est la cas du Moineau soulcie (bien présent il y a moins de dix ans), du Traquet oreillard (dont le plateau marquait la limite nord de répartition), de la Pie-grièche méridionale et du Merle de roche. Le Traquet oreillard est une espèce des garrigues méditerranéennes. Quelques couples de ce traquet ont niché sur le plateau en 1982, 1983 et 1984. Depuis, il n'a plus été observé, si ce n'est une observation printanière près de Bodon en avril 1997. Cette observation est l’indice probable d'un déclin plus généralisé dont la raison principale semble être la fermeture des milieux. La Fauvette pitchou et la Fauvette mélanocéphale sont, par contre, toujours présentes dans les milieux buissonnants du plateau, tout comme le Bruant fou ou le Bruant ortolan. Cette dernière espèce, qui se raréfie à l'échelle européenne, atteint ici des densités assez élevées. Au crépuscule, les concerts du Hibou Petit-duc et de l'Engoulevent d’Europe accompagnent les soirées estivales. Au bout du plateau, la croix du Caire est un but de promenade apprécié et un remarquable point d'observation sur la vallée de l'Oule et les montagnes environnantes. Suite au retour du Vautour fauve dans les Baronnies, la fréquentation des promeneurs et des véhicules a fortement augmenté sur le plateau Saint-Laurent. Pour éviter de dénaturer le site, une aire de parking a été aménagée sur la piste conduisant à la croix du Caire, afin d'inciter les ornithologues amateurs à continuer à pied. Sur ce parking, un panneau apporte des informations sur la présence des Vautours fauves.

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