Le massif du Bugey est une région d'une très grande richesse naturaliste. A l'écart des principales voies de communication, au moins dans sa partie la plus au sud, il reste bien préservé. L'ensemble est particulièrement diversifié. Ce secteur ouvert est bordé de bois et de milieux plus fermés. Au nord, les falaises et bois de Charlet présentent un grand intérêt ornithologique. L'avifaune est particulièrement bien suivie sur ce secteur, les données sont continues et nombreuses. Sur le plateau, l'espèce nicheuse la plus remarquable est certainement le Bruant ortolan, espèce peu répandue et dont l'évolution des effectifs devient inquiétante dans de nombreux départements français. Cette espèce des milieux secs trouve ici un biotope particulièrement favorable. La végétation herbacée rase lui permet de rechercher aisément insectes, chenilles et autres graines. De nombreux perchoirs dans les environs lui offrent de bonnes places de champs. Si le climat est un peu humide ici par rapport à ses exigences, les températures restent suffisamment élevés l'été, et le sol calcaire est particulièrement drainant. Le Bruant proyer, lui, est moins rare que l'ortolan, mais sa présence reste particulièrement intéressante. Quant à l'Alouette lulu, nicheuse, elle est assez bien représentée dans le Bas-Bugey, certainement du fait des nombreuses prairies ouvertes, plus ou moins enfrichées, à tendance sèche. Au sud-est, l'ancienne carrière des Genandes accueille une colonie de guêpiers. Cet oiseau particulièrement coloré fréquente peu de sites dans le département. Cet ensemble associant une ancienne carrière et une prairie ouverte, qui semble peu menacé, forme un biotope particulièrement riche pour une avifaune diversifiée et d'un grand intérêt.