Le versant au soleil du « berceau tarin », évasé dans les grés et schistes noirs, est émaillé de nombreux villages et hameaux.
Autrefois largement cultivé, il conserve un ensemble remarquable de pelouses steppiques et d’habitats forestiers secs.
Ceux-ci caractérisent certaines vallée des Alpes internes bénéficiant d’un « climat d’abri » sec et ensoleillé (vallée de la Durance, Valais, Engadine…). En France, c’est en Maurienne qu’ils sont les mieux représentés. La Tarentaise en présente cependant des échantillons représentatifs.
Ces milieux sont particulièrement originaux et remarquables en matière de flore, avec des éléments à affinités méditerranéennes (Erable de Montpellier…) ou steppiques (Stipe plumeuse…).
Ils sont également intéressants en matière d’avifaune (Engoulevent d’Europe, Bruant ortolan…) ou d’insectes (papillon Azuré de l’orobe...).
Le secteur est par ailleurs fréquenté par diverses espèces montagnardes descendues des massifs voisins.
Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les espaces les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits à travers un fort pourcentage de zones de type I (boisements, « garides » et pelouses sèches…) au fonctionnement fortement interdépendant.
Le zonage de type II traduit particulièrement les fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales :
- en tant que zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces, dont celles précédemment citées, ainsi que d’autres exigeant un large domaine vital (Bouquetin des Alpes, Aigle royal…) ;
- à travers les connections existant avec les massifs voisins (Beaufortain, Vanoise…).
L’ensemble présente par ailleurs un grand intérêt paysager et biogéographique.