ZNIEFF 820031403
Pelouses et boisements de l’est des monts d’Or

(n° régional : 69120004)

Commentaires généraux
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Commentaires sur la délimitation

Ce secteur regroupe une grande diversité de milieux naturels, et constitue un condensé de la richesse de la faune et de la flore des monts d'Or. Débutant sur les bords de Saône à hauteur de la voie ferrée (180 m d'altitude), il atteint à l'ouest sont point culminant à 609 m au mont Thou. Il s’étend du bois de la Pente à Saint-Germain-au-Mont-d’Or, au nord, jusqu’au mont Cindre (469 m), au sud. Pour commencer, évoquons tout d'abord les grandes falaises de Couzon-Albigny. Ce secteur est bien connu pour sa flore à caractère méridional : Erable de Montpellier, Lavande vraie (pour laquelle on ne connaît ici qu'une seule station), Immortelle jaune, Bugrane naine, Valériane rouge et surtout une des raretés du département : le fameux Genêt hérisson, dont l'aire de répartition est centrée au sud des Pyrénées. Dans les bois bien exposés surplombant la falaise se trouve une centaurée également peu fréquente, la Centaurée de Triumfetti, habituée des chênaies chaudes. Enfin, au pied de la falaise, existe une station importante d'une belle fougère peu fréquente : le Cheveu de Vénus. Dans les anfractuosités niche le Grand-duc d'Europe, le Faucon pèlerin, le Pigeon colombin ainsi qu’une importante colonie de Choucas des tours. En hiver, on peut y observer avec un minimum de patience le Tichodrome échelette, véritable petit joyau à plumes. Il semblerait aussi que les bas de falaises peu végétalisés servent régulièrement de site d'hivernage à l’Accenteur alpin. Une douzaine d'espèces de chauve-souris fréquentent le secteur, certaines utilisant les nombreux tunnels de carrière pour hiberner. La protection de sept de ces espèces est considérée comme un enjeu européen en matière de conservation, car elles sont menacées de disparition du fait de leurs effectifs extrêmement faibles. Dans les environs de Saint Romain, il convient d'évoquer le paisible vallon d'Arche avec sa source captée à l'époque romaine où vit un crustacé peu répandu : Niphargus virei. Tout autour, de belles forêts de feuillus (hêtres, chênes, érables, tilleuls, frênes, charmes) cachent parmi toutes leurs richesses une station de Fougère des fontaines, autres fougère discrète également peu fréquente. Le milieu le plus riche en espèces correspond aux prairies sèches disséminées un peu plus haut sur St-Cyr (mont Thoux ), St Didier (mont de la Roche), St-Romain (Pelocet) et Couzon (au-dessus des carrières et près du mas des chèvres). On y rencontre plus de vingt espèces d'orchidées, mais aussi l'Aster amelle (ou Marguerite de la Saint Michel) en abondance, de nombreuses inules et buplèvres, le Genêt d'Allemagne, ainsi que l'ancêtre de nos rosiers horticoles, le Rosier de France, espèce protégée au plan national… Le bois de la Côte, bien exposé, héberge également dans ses falaises le Hibou grand-duc. Dans les clairières poussent l'Aster amelle, le Géranium sanguin et le Baguenaudier aux fleurs jaunes attrayante. Les prairies sèches de la Blache et des Combes sont également très riches en orchidées (spécialement en ophrys, avec quelques hybrides peu courants). On y trouve de même le Chèvrefeuille étrusque et près des vignes la Mauve hirsute. Ce secteur est richement pourvu en "cabornes", ces constructions en pierre sèche typiques des monts d'Or et construites il y a de cela plusieurs décennies par les bergers pour s'abriter lors d'intempéries ou pour y passer la nuit. Enfin, dans les bois de la Blache, on peut noter la présence de la Campanule carillon et de la Campanule à feuilles de pêcher, espèce peu fréquente et typique des lisières des forêts chaudes, ainsi que d'un chrysanthème : la Tanaisie en corymbe. Tout ce cortège floristique montre bien la richesse d'une secteur des monts d'Or encore relativement préservé, et qui a su conserver des milieux naturels remarquables.