ZNIEFF 820031866
Alpages et moraines de la Recoude

(n° regional: 38220013)

General comments

La région du Haut Oisans, au cœur des Grandes Alpes dauphinoises, s’articule autour de la partie haute de la vallée de la Romanche et de ses deux affluents principaux : le Ferrand et le Vénéon. Etablie dans la partie sud-est du département de l’Isère, la vallée de la Romanche s’insère profondément à l’intérieur du massif alpin, prenant sa source sur la partie orientale du Massif de la Meije. C’est une ambiance fortement minérale de haute montagne glaciaire et rocheuse qui prédomine ici. Protégé par des reliefs importants de hautes crêtes, le Haut Oisans est soumis à un climat de type montagnard continental intra-alpin. Le climat est sévère avec des hivers froids et rigoureux et un été relativement sec et chaud. La belle saison est relativement courte avec des saisons intermédiaires peu marquées : le printemps est bref et brutal et l’automne cède rapidement la place à l’hiver. Le site concerne la partie supérieure des versants nord et ouest du Pic du Mas de la Grave, au nord du Col des Trente Combes, en limite du département des Hautes Alpes. Il englobe une série de pentes douces et de reliefs aux modelés arrondis, où s’insinue un complexe très ramifié de sources, ruisseaux et de petits torrents. Compris entre 2100 m et 3020 m d’altitude au Pic du Mas de la Grave, point culminant, le site est inclus dans les étages subalpin supérieur, alpin et nival. Le substrat géologique est composé principalement de schistes marno-calcaires du Lias et localement d’affleurements de calcaires dolomitiques. Ces terrains particulièrement meubles et sensibles à l’érosion engendrent facilement des ravines, lorsque la pente s’accentue. Les habitats naturels du site sont principalement composés de prairies subalpines, de pelouses et de rocailles alpines associées à d’importantes étendues d’éboulis calcaires. Localement au niveau des creux et dans les pentes ruisselantes s’observent des formations de “ bas-marais ” (marais tout ou partie alimentés par la nappe phréatique) alcalins, ainsi que des associations fontinales. C’est avant tout la flore des éboulis calcaires qui retient ici l’attention. Ceux-ci recèlent en effet plusieurs espèces remarquables, parmi lesquelles la Campanule du Mont Cenis, la Saussurée couchée, la Saxifrage à deux fleurs et, dans les rocailles, l’Edelweiss. Ce site encore relativement méconnu mériterait de plus amples prospections botaniques, qui permettraient sans nul doute de découvrir encore nombre d’espèces remarquables. S’agissant de la faune, il abrite le Lagopède alpin (galliforme remarquable en régression, d’origine arctique, relique de l’époque glaciaire qui a sévi dans les Alpes), le Lièvre variable, la Niverolle alpine et le Chocard à bec jaune. Le site est épisodiquement fréquenté par le Bouquetin des Alpes en transit depuis les massifs voisins, où il a été réintroduit.

Comments on the delimitation
No information available