ZNIEFF 820031977
Hauts plateaux sud du Vercors

(n° regional: 38230004)

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Cette grande table calcaire est qualifiée de "fjell", terme qui qualifie une surface bosselée où alternent des roches moutonnées et des petites dépressions. Elle s’est formée au cours du dernier épisode glaciaire. La calotte glaciaire, qui l’a recouvrée au quaternaire, bougeait peu du fait de la platitude du relief. En résulte cette formation géologique particulière. Le site se prolonge vers le sud par la montagne du Glandasse. Cette montagne a la forme d'un navire incliné du côté est. Elle constitue le promontoire le plus méridional du Vercors, formé par les derniers affleurements des calcaires massifs de la plate-forme urgonienne (un faciès géologique caractéristique). Une mosaïque de landes et de pelouses recouvre cette surface relativement plane. On peut y rencontrer un certain nombre d’espèces végétales remarquables. La Valériane à feuilles de saule, affectionne les pelouses rocailleuses calcicoles. Signalons aussi le Genévrier sabine et le Daphné camélée, deux arbrisseaux relativement rares en région Rhône-Alpes. Le site constitue un bon secteur d’observation des bouquetins. Disparu des Alpes françaises à la fin du XIXe siècle, le Bouquetin des Alpes a fait l’objet de campagnes de réintroduction. Des lâchers ont été effectués depuis plusieurs années dans le Vercors (Archiane et Royans). Le Chamois, plus difficile à observer, vient s’alimenter dans les pelouses subalpines. Ces pelouses sont aussi le terrain de chasse pour l’Aigle royal. De sa vue perçante, il pourra apercevoir le Lièvre variable. Outre un pelage changeant, ce rongeur possède une autre adaptation à ces milieux de montagne. Il se déplace aisément sur la neige grâce à ses doigts écartés et très poilus qui font office de raquettes. Dans les pelouses subalpines niche la Perdrix bartavelle. Elle pond ses œufs dans une dépression rocheuse. Le Tétras lyre, quant à lui, préfère les sous-bois denses à rhododendrons. Relativement discret en dehors de sa période de reproduction, il effectue sa parade nuptiale sur une arène, territoire propre à chaque mâle qu’il a obtenu après combat. Le Tétras lyre est sensible aux dérangements dus au développement du tourisme hivernal. Dans les airs, un virtuose des longs vols planés accompagnés d’acrobaties, le Crave à bec rouge fait son numéro. Le Faucon pèlerin, quant à lui, chasse en vol effectuant de spectaculaires attaques en piqué à plus de 250 km/h. Pour compléter ce ballet aérien, citons le Martinet à ventre blanc et l’Hirondelle de rochers.

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