ZNIEFF 820032224
Rivière de la Mare de Boisset à St Marcellin

(n° régional : 42090027)

Commentaires généraux

Ce tronçon de la rivière la Mare se situe depuis son entrée dans la plaine du Forez jusqu’à son confluent avec la Loire. Les cultures sont souvent proches, et le cordon végétal est parfois très dense en rives. Celles-ci, assez fermées, accueillent cependant la Bergeronnette des ruisseaux et le Martin-pêcheur d'Europe qui se tient souvent perché à l'affût au-dessus de l'eau et qui creuse son nid dans le talus de berges meubles. Le Faucon hobereau est présent de mi-avril à mi-octobre. Il ne construit pas de nid mais utilise souvent l'ancien nid d'une Corneille noire ou d'autres rapaces. Il se nourrit de petits oiseaux ou d'insectes chassés en vol. Ce rapace, un peu plus grand que son cousin, le Faucon crécerelle, est en forte régression suite à la disparition des gros insectes du fait de l'usage accru de pesticides. Le Petit Gravelot fréquente également la zone. Le plumage blanc et marron clair de ce petit limicole le rend parfaitement mimétique sur le fond des cailloux de même teinte. Il établit d'ailleurs son nid à même les cailloux, et ses œufs ressemblent à s'y méprendre à de simples pierres. La Mare possède sur certains sites une bonne diversité piscicoles (seize espèces y ont été recensées), et des zones favorables aux frayères de Truite fario existent entre Sury le Comtal et St Marcellin. Toujours parmi les poissons, la Lamproie de Planer est une espèce indicatrice des eaux vives et non polluées. Les jeunes lamproies se nourrissent en filtrant dans la vase des organismes microscopiques. Une fois atteint l’âge adulte, elles ne se nourrissent plus jusqu'à leur mort. La Bouvière dépend de la présence des moules d’eaux douces. Le développement des œufs, déposés par la femelle à l’aide d’un long tube de ponte, se fait, en effet, dans la cavité respiratoire de la moule, après fécondation par la semence du mâle. La raréfaction des moules d’eau douce, liée à la pollution des eaux, est à l’origine de la régression de ce poisson. Le confluent avec la Loire est dans une zone de dynamique fluviale importante et des bancs de sables se forment. C’est sur de tels sites qu'il est possible d'entrevoir de nouveau le Castor d’Europe depuis sa réintroduction. Il se signale à quelques troncs rongés en bord de rivière. Les arbustes repartent alors en boule et renforcent leur système racinaire : Leurs silhouettes caractéristiques portent la signature du rongeur. On remarque enfin l’intérêt entomologique de ce site, avec la présence du Cuivré des marais, papillon assez rare et protégé qui est étroitement dépendant de certaines "plantes-hôtes" (en l'occurrence, des rumex).

Commentaires sur la délimitation
Aucune information disponible