ZNIEFF 820032291
Prairie du Tupinier

(n° regional: 69000001)

General comments

Ce site abrite une importante station du Rosier de France. Ce rosier sauvage, rare et protégé, est l’ancêtre de la Rose de Provins. Celle-ci, cultivée depuis le treizième siècle, le fut d’abord pour ses vertus médicinales. On pensait depuis Pline qu’elle pouvait guérir une trentaine de maladies. Plus tard, la Rose de Provins fut plantée dans les jardins pour ses propriétés décoratives. Elle est ainsi à l’origine de nombreuses variétés horticoles de rosiers actuelles. A la fin du printemps, cet arbrisseau arbore des milliers de fleurs d'un rose vif qui tranchent sur le paysage verdoyant des environs. Mais l’intérêt de la prairie du Tupinier est aussi lié au point d’eau qui constitue le biotope d’un certain nombre d’espèces végétales et animales. Cette petite mare abrite ainsi diverses plantes aquatiques intéressantes comme le Plantain d’eau et surtout une renoncule plutôt rare en France, la Renoncule lierre. Comme chez toutes les renoncules aquatiques, ses pétales sont blancs. Hormis des tiges robustes qui flottent à la surface de l’eau, la Renoncule lierre est relativement discrète. Ses fleurs sont, en effet, très petites. Attirées par ce point d’eau, des libellules volent aux alentours. En bordure de la mare, une végétation plus épaisse permet à la Poule d’eau de construire son nid au sol ou juste au-dessus de l’eau. Plusieurs amphibiens fréquentent également ce plan d’eau. Les Grenouilles vertes se font entendre en journée ou en soirée. A la moindre alerte, elles plongent dans l’eau pour s’y réfugier. Le Pélodyte ponctué, quant à lui, vit, la plus grande partie de l’année, dans les environs. Au printemps, ce batracien rejoint la mare pour s’y reproduire. Menacé en France, il est assez peu connu dans le département du Rhône. Enfin, la zone offre un paysage harmonieux de lande herbacée. Des buissons accueillent les nichées du Rossignol philomène et de la Fauvette grisette. Deux chênes remarquables par leur taille et leur forme se dressent dans une partie sèche de la prairie. Cette prairie comporte, aussi, beaucoup d’autres espèces végétales, moins rares mais tout aussi spectaculaires : Genêt des teinturiers, Bétoine officinale... De nombreux papillons, tel le Zygène du trèfle, vont de fleurs en fleurs pour y extraire le précieux nectar. Le pré est, ainsi, un microcosme étonnant, riche en espèces rares, et incontestablement précieux dans le contexte périurbain de l’est lyonnais.

Comments on the delimitation
No information available