Située à une altitude de 1010 m, cette tourbière est localisée autour des sources du Furet (bassin versant du fleuve Loire). L’épaisseur maximale mesurée de la couche de tourbe atteint 1,2 m. Des datations au carbone 14 indiquent que l’origine de cette tourbière remonterait à 6500 ans avant J. C. Comme la plupart des tourbières du Pilat, elle se caractérise par une surface modeste et des relevés floristiques incomplets par rapport aux cortèges de référence. Mais ces points sont compensés par une richesse des habitats naturels, ces derniers formant de véritables mosaïques. Ainsi rencontre-t-on ici :- une tourbière boisée à Pin sylvestre,- une tourbière haute (ou "haut-marais") dégradée. Les hauts-marais se forment grâce à l'action de mousses spécifiques, les sphaignes. Tandis que croît la partie supérieure de la mousse, sa partie inférieure périt et se transforme en tourbe. C’est ainsi que se forme lentement une épaisse couche de tourbe, qui s’élève au-dessus de la nappe phréatique.- des zones de "bas-marais" (marais tout ou partie alimentés par la nappe phréatique) et de prairie à Molinie bleue. En matière de plantes remarquables, c’est l’une des deux tourbières du Pilat où a été découverte l’Airelle (ou Canneberge) à petits fruits. Elle se caractérise également par de superbes bombements à mousse Polytric. Le site est entouré en quasi-totalité par une sapinière ; ceci contribue probablement au fort taux de colonisation de la zone tourbeuse par les ligneux : Sapin pectiné et Epicéa commun. En matière faunistique, la présence du Lézard des souches a été constatée.