Ce secteur se situe dans le sud des monts du Lyonnais. Il domine la plaine du Forez à l’ouest, et au sud l’agglomération stéphanoise et la vallée du Gier. Il rassemble des sommets arrondis d’altitude homogène, entourant la haute vallée du Couzon et de ses affluents, qui forme une cuvette centrale. L’ensemble forme un plateau de moyennes montagnes mollement ondulé à l’exception de certains vallons assez encaissés (ruisseau des Gouttes par exemple). Les milieux ouverts dominent nettement et se partagent entre cultures variées : céréales, maïs, petits fruits (fraises, framboises, groseilles) et surtout prés et prairies pâturés (bovins) et fauchés. On trouve encore quelques haies et de rares vergers. Les bois sont situés sur les flancs de vallons les plus en pente, principalement dans la cuvette du Couzon. Les forêts naturelles sont mixtes à dominante feuillue, les quelques plantations sont celles de résineux. L’avifaune comporte ici quelques espèces originales. Les Busards cendré et Saint-Martin nichent au sol dans les milieux ouverts et profitent des espaces agricoles dégagés pour chasser les micro-mammifères dont ils se nourrissent. En juin et juillet, lorsqu’elles sont élevées dans les champs de céréales, les nichées de ces rapaces sont mises en danger par les moissonneuses. Pour éviter les pertes trop importantes, des bénévoles cherchent les nids pour les déplacer. Quelques couples de Traquet motteux se reproduisent tous les ans autour des hameaux du sud du secteur. Cette espèce affectionne les milieux à végétation basse, avec des zones nues. A l’automne, la population locale est enrichie de migrateurs qui forment parfois une petite troupe qui séjourne dans les prairies. Un autre intérêt ornithologique est dû à la présence de couples de Vanneaux huppé qui se reproduisent notamment dans les champs de maïs labourés au printemps. Les chances de survie de leur poussins sont augmentées par leur capacité à se déplacer quelques heures seulement après leur éclosion. La caractéristique commune à ces quatre espèces est une population locale réduite, géographiquement relativement isolée, et donc fragile. D’autres espèces intéressantes liées aux milieux ouverts sont présentes, comme l’Alouette des champs (dont la population européenne semble en fort déclin) et la Caille des blés. La population locale de Chouette chevêche ou Chevêche d’Athéna atteint ici une densité remarquable (sans doute une des plus forte du département de la Loire). On rencontre cette petite chouette dans de nombreux hameaux (au moins dix couples pour le seul village de Marcenod) où elle fréquente presque exclusivement les vieux bâtiments de ferme. Souvent observée en plein jour, elle est en diminution importante en France.