ZNIEFF 820032411
Pelouses sèches basaltiques du Suc de la Garenne

(n° régional : 42080044)

Commentaires généraux

Cette zone est située dans le sud des monts du Forez. Elle comprend un affleurement basaltique d'une grande richesse botanique et présentant des milieux naturels remarquables : dalles de basalte, pelouses sèches, mares temporaires. Le sommet en a été exploité en carrière, laissant aujourd'hui place à un grand cratère entouré de parois de basalte. Il reste encore ici certaines machines utilisées jusqu'à l'arrêt de l'exploitation, il y a une trentaine d'années. L'ancienne carrière et les pelouses des versants du suc sont maintenant pâturées par des bovins une partie de l'année. Le Suc de la Garenne fait partie des 104 affleurements basaltiques recensés dans les monts et la plaine du Forez. Parmi eux, 40 possèdent encore des pelouses sèches et 19 présentent un fort intérêt écologique, ce qui est le cas du Suc de la Garenne. Il est en effet occupé par des pelouses xéro-thermophiles (recherchant les milieux secs et chauds) avec leur cortège d'espèces caractéristiques ("Festuceto-Phleetum pheoides" en terme de phytosociologie) : Fétuque ovine, Fléole fausse fléole, Germandrée petit chêne, Hélianthème nummulaire... Ces pelouses sèches constituent des zones refuges pour certaines espèces inféodées aux substrats plus basiques comme le basalte, le département de la Loire étant majoritairement constitué de roches granitiques (plus acides). En matière de flore, on retrouve sur les pelouses l'Orchis bouc, protégé dans le département de la Loire et très rare sur ce site. Au mois de septembre, la Scille d'automne colore légèrement les pelouses. Dans le "cratère", quelques mares temporaires apportent une touche de diversité. Colonisées par les joncs et quelques Massette à feuilles larges, elles représentent des lieux de reproduction privilégiés pour certaines libellules mais aussi pour les amphibiens avec le Triton palmé en quantité et l'Alyte accoucheur. Ce crapaud a plusieurs particularités. Lors de l’accouplement, le mâle saisit la femelle par la taille et l’aide à pondre ses œufs en introduisant ses orteils dans son cloaque. Il s’entoure ensuite les pattes postérieures avec la ponte qu’il gardera jusqu’à l’éclosion, c’est à dire pendant environ un mois. Il va se tremper de temps à autre dans les flaques d’eau et c’est ainsi que les têtards naîtront dans l’eau.

Commentaires sur la délimitation
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