French Version
Le massif forestier de Tronçais recouvre un plateau faiblement entaillé au nord-ouest du département de l'Allier. Les roches, gréseuses ou argileuses, sont à l'origine de sols souvent acides, parfois hydromorphes.
Des étangs importants ont été créés anciennement à l'intérieur du massif; l'un d'eux est inclus dans la présente ZNIEFF, alors que d'autres ont été individualisés dans des ZNIEFF à part.
Chênaies-charmaies et chênaies acidiphiles, dominées par le chêne rouvre, occupent une très grande partie de la surface. Les cuvettes les plus hydromorphes abritent un milieu déterminant, le Peucedano-Quercetum (chênaie acidiphile hydromorphe). En bordure d'étangs, on note une végétation rivulaire parfois assez développée.
La flore comporte une espèce protégée de milieu acide plus ou moins tourbeux, la Droséra à feuilles rondes, et deux espèces de la liste rouge, d'influence atlantique, la Jacinthe des bois et la Lobélie brulante.
Les mammifères profitent de l'étendue très importante de la forêt, avec le Chat sauvage et le Cerf élaphe, tous deux figurant en liste rouge régionale. On observe également deux espèces de la liste rouge régionale, le Putois et la Musaraigne aquatique, ainsi qu'une espèce en limite d'aire, le Campagnol de Gerbe, et une espèce en aire disjointe, la Musaraigne carrelet.
L'avifaune est extrèmement riche avec pas moins de vingt espèces déterminantes!
Plusieurs sont liées aux forêts étendues comprenant des parcelles âgées, comme le Pic cendré, le Gobemouche noir, le Faucon hobereau et l'Aigle botté, figurant tous quatre en liste rouge régionale.
Le Circaète Jean-le-Blanc (liste rouge régionale) niche également dans les arbres mais chasse dans les milieux ouverts, tout comme le Faucon crécerelle (à surveiller).
Dans les fourrés et espaces semi-ouverts, on peut observer la Fauvette babillarde et la Pie-Grièche à t^te rousse (liste rouge régionale), la Huppe fasciée, le Torcol fourmilier, la Chouette effraie et la Chouette chevêche (espèces en déclin).
Les milieux ouverts abritent les busards Saint-Martin et cendré et le Vanneau huppé (liste rouge régionale), la Caille des blés, la Perdrix grise et l'Oedicnème criard (espèces en déclin), et enfin l'Engoulevent d'Europe (à surveiller).
D'autres espèces affectionnent les étangs ou rivières, comme la Rousserolle turdoïde, le Blongios nain, la Bouscarle de Cetti, le Râle d'eau (figurant tous quatre en liste rouge régionale), le Bruant des Roseaux, le Grèbe castagneux et le Martin pêcheur (espèces à surveiller).
Les reptiles comportent la Vipère péliade (liste rouge régionale).
Parmi les amphibiens, on compte le Crapaud sonneur à ventre jaune et la Rainette verte (liste rouge régionale), trois tritons en limite d'aire (les tritons alpestre, marbré et à crête), et un en liste rouge régionale (le Triton ponctué).
Plusieurs poissons de la liste rouge régionale sont présents: le Chabot, la Lamproie de Planer, le Brochet, et l'Anguille.
Le massif forestier de Tronçais, de par la diversité liée notamment à son étendue, ses parcelles âgées et ses étangs, présente un intérêt patrimonial majeur sur le plan biologique.
CBNMC : Modification de la ZNIEFF en plusieurs points pour intégrer des stations de Cephalanthera rubra, Osmunda regalis, Hyacinthoides non-scripta, Lobelia urens, Utricularia australis. A l'intérieur de cette ZNIEFF, plusieurs petites ZNIEFF existent ou ont été créées pour les étangs les plus riches floristiquement (Etangs de Saint Bonnet, de Morat, de Tronçais, de Saloup, de Pirot, Roux). En revanche, ont été inclus dans la ZNIEFF, les étangs de Pouveux et de la Pacaudière dont le patrimoine floristique a fortement diminué. Les contours de cette ZNIEFF étaient apparemment très mal dessinés.
Il faut noter l'existence d'une colonie de reproduction majeure de Grand Murins (la plus importante d'Europe) et d'autres espèces partimoniales ainisi qu'un nombre important de gîte artificiels d'hibernation disséminés dans la forêt (Barbastelle d'europe).
La délimitation correspond essentiellement au massif forestier.
