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La ZNIEFF « Tourbière des Roustières » est située au nord-ouest du département de la Lozère, sur le plateau de l'Aubrac, au nord-ouest du village de Malbouzon. Elle est constituée d'une zone tourbeuse entre les sommets du Brame Loup (1235 m) et du Magazone (1264 m). Sa superficie avoisine les 40 hectares pour une altitude plane voisine de 1200 mètres.
Le territoire défini par la ZNIEFF est traversé dans son axe nord-sud par le ruisseau des Roustières, petit affluent de la Bès dont la source se trouve un peu en amont au nord. Il forme un bas fond qui accueille un complexe de zones humides composé de prairies humides à l'amont et d’une vaste tourbière à l’aval. La présence de cette dernière atteste d'un bilan hydrique positif, en étroite relation avec la présence de sources et d'écoulements régulière alimentant la zone. Ce milieu, hérité des dernières glaciations, est extrêmement fragile et sensible à toute perturbation de son fonctionnement hydrologique.
Ce complexe humide abrite des habitats naturels tourbeux d'intérêt, comme les tourbières de transition et tremblantes, et les tourbières hautes actives, ainsi que des tourbières à Molinie bleue, des bas-marais à diverses Laîches, des prairies humides (atlantiques et subatlantiques à Jonc acutiflore ou à Molinie), des communautés de Prêles d'eau... Dans ces milieux oligotrophes une flore spécifique et d’intérêt patrimonial s'y observe avec notamment :
- la Laîche cespiteuse (Carex cespitosa), plante des tourbières d'altitude, seule localité de Lozère connue à ce jour ;
- la Laîche à fruits velus (Carex lasiocarpa) ;
- l'Airelle à petits fruits (Vaccinium microcarpum), dont les seules populations régionales se concentrent sur l'Aubrac et la Margeride.
La transition de la zone humide des Roustières avec les pelouses et prairies mésophiles limitrophes est peu marquée dans le paysage.
Au sud, le périmètre de la ZNIEFF s'appuie sur des limites nettes de parcelles généralement matérialisées par des murets de pierres. Ailleurs, il est plus difficile de suivre des éléments marquants et intangibles. La limite suit ainsi des limites plus ou moins physiques permettant de délimiter la tourbière. Ce sont des clôtures, de légers talus entre le bas-fond tourbeux et les abords, des linéaires de saules espacés.
