ZNIEFF 930012453
MASSIF DU GARLABAN

(n° regional: 13119100)

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Description de la zone

Le massif du Garlaban est le prolongement vers le sud-est du massif de l'Etoile. Il est séparé de ce dernier par la dépression qu'emprunte la N 8 bis et le Jarret. Vers l'Est et au Sud, la vallée de l'Huveaune forme une limite naturelle. Cependant, la colline de Roquevaire peut être rattachée, par sa végétation comme par sa géomorphologie, au massif du Garlaban. Au Nord, la dépression jalonnée par Cadolive, Peypin et la Destrousse le sépare du massif du Terme et des collines de Cadolive. Sa hauteur modeste, 729 m, ne permet pas le développement d'étages de végétation bien typés. De même, la structure topographique tabulaire et non en arrête est-ouest du Garlaban, font que les oppositions de versants sont moins nettes que pour les autres massifs du département. Néanmoins, la relative uniformité du massif, qui en découle, est compensée par une topographie variée. Le massif du Garlaban peut être considéré comme une vaste plateforme entaillée très profondément par un ensemble de ravins et de vallons. De la ligne de crête la plus élevée, marquée par une série de sommets (Tête rouge, Taoumé, Garlaban …) descendent vers la plaine une série de vallons à pentes parfois très rapides (Grand Vallon, Ravin de Garlaban, vallons de Passetemps, des Escaouprès, de l'Amandier …). Du fait de la proximité de Marseille, le massif a été parcouru par tous les naturalistes provençaux et reste un lieu d'excursion classique pour les marseillais.

Flore et habitats naturels

Le massif du Garlaban possède une grande richesse floristique, avec surtout une dominance d'une flore xérophile. Les formations boisées y sont rares. Les garrigues à Chêne kermès ou à Ajonc à petites fleurs y sont répandues et favorisées par les incendies. Elles voient se développer des espèces rares comme le Picris pauciflore, le Gaillet sétacé, ce dernier aussi sur les rochers aux expositions chaudes, et divers ophrys parmi lesquels deux espèces endémiques, l'Ophrys brillant et l'Ophrys de Provence. La végétation des croupes élevées est moins typique qu'elle ne l'est sur les massifs plus élevés du département. On y observe cependant localement des landes à Genêt de l'Obel. Les éboulis sont fréquemment colonisés par la formation à Sabline de Provence, propre aux reliefs littoraux entre Marseille et Toulon. Les rochers et falaises aux expositions chaudes portent la végétation à Doradille de Pétrarque et sa variante à Cheilanthès acrostic. On y observe localement le Lavatère maritime ou le Gaillet sétacé (Grand Vallon, Bec Cornu, Vallon de Passe temps …). Les falaises exposées au nord permettent très localement un développement limité de l'association à Doradille des sources. Le fourré à Myrte, répandu dans les vallons chauds et relativement humides des reliefs littoraux, réapparaît très localement dans le massif du Garlaban, à Lascours au Vallon de la Culasse. Les parcelles cultivées et leurs abords, dans les secteurs d'Allauch et de la Treille sont particulièrement riches lorsqu'elles ne sont pas ou peu traitées (cultures cynégétiques …) avec des espèces devenues très rares comme l'Anémone couronnée, la Bugrane sans épine, la Gagée des champs, la Garidelle, la Phléole en alène, la Roemérie hybride, la Scille fausse jacinthe ou la Tulipe œil-de-soleil. Cette dernière accompagne la Tulipe de l'Ecluse sur les terrasses cultivées ou en friches de Roquevaire.

Faune

Ce site abrite vingt huit espèces d’intérêt patrimonial dont neuf sont déterminantes.

L’intérêt faunistique du Garlaban réside surtout dans la présence d’une avifaune caractéristique des reliefs calcaires collinéens méditerranéens, riche en espèces d’intérêt patrimonial. Ainsi, ce massif héberge en particulier de belles populations de Grand Duc d’Europe Bubo bubo (8 couples reproducteurs recensés), de Chevêche d’Athéna Athene noctua (34 couples reproducteurs recensés), de Monticole bleu Monticola solitarius (au moins 6 couples nicheurs). Parmi les autres espèces, il convient de citer la présence de la Genette (Genetta genetta), du Lézard ocellé (Timon lepidus), du Circaète Jean le Blanc (Circaetus gallicus), des Pies grièches écorcheur (Lanius collurio) et méridionale (Lanius meridionalis), des Bruants proyer (Miliaria calendra) et ortolan (Emberiza hortulana). Les invertébrés sont représentés par plusieurs espèces rares et menacées telles que l’Araignée Leptoneta olivacea, le papillon Marbré de Lusitanie (Iberochloe tagis bellezina), espèce localisée et peu commune dont la plante hôte principale est Iberis pinnata, représenté par la sous-espèce bellezina endémique du sud de la France et de l’extrême nord-ouest de l’Italie ; le coléoptère Duvalius auberti, espèce cavernicole déterminante très localisée, la punaise Montandoniola moraguesi, espèce prédatrice bien plus répandue qu’estimé lors de sa découverte en France et la Proserpine, papillon ouest-méditerranéen typique des garrigues où croît sa plante hôte locale, Aristolochia pistolochia.

Comments on the delimitation

Logique de massif fondée sur la zone de chasse du couple d'Aigle de Bonelli du massif voisin de l'Etoile, et englobant l'ensemble des sites possédant des intérêts patrimoniaux en terme de faune comme de flore ou d'habitats. Les secteurs urbanisés sont en général évités, sauf lorsqu'ils abritent des éléments patrimoniaux (secteurs de Roquevaire, Lascours ou Allauch). A l’ouest, la ZNIEFF du Garlaban jouxte celle de la chaîne de l’Etoile.