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Commentaire général
Ce secteur présente un très grand intérêt esthétique et biologique car il constitue le dernier grand ensemble naturel du littoral de l’Ouest varois.
Véritable vase d’expansion des habitants des communes de la Seyne et de Six Fours, il lui est désormais dévolu le rôle d’espace vert urbain.
Quoique dégradée par les incendies, cette zone présente de nos jours un intérêt biologique majeur par :
- l’ensemble forestier continu qu’elle représente, d’une superficie suffisamment importante pour que les écosystèmes forestiers résiduels et thermophiles, caractéristiques de la zone méditerranéenne, puissent y être correctement représentés dans toute leur diversité.
- les biotopes spécialisés qui sont encore offerts à la vie végétale et animale et notamment les biotopes rupestres et les groupements halophiles.
Flore et habitats naturels
Cette zone, qui fait la transition entre les Provences cristalline et calcaire, est marquée par l’interpénétration de groupements et d’espèces des deux origines. Les peuplements forestiers de belle venue et bien évolués notamment dans les vallons, présentent une remarquable collection de biotopes :
- Pinèdes potentielles de la série du Pin d’Alep à myrte
- Ripisylves à Chêne vert, Gattilier et Laurier sauce
- Chênaies lièges thermophiles à Myrte et bruyère multiflore
La végétation du liseré côtier est riche et diversifiée avec présence de nombreuses espèces rares ou localisées par ailleurs sur le littoral comme l’Astragale de Marseille (Astragalus tragacantha) ou le Palmier nain (Chamaerops humilis, d’indigénat cependant discutable).
Beaux biotopes rupestres à Lavatère maritime (Malva subovata) et Cheilanthes de madère (Allosorus pteridioides).
Grande richesse en espèces rares ou localisées : dernière station varoise numériquement conséquente d’Astragalus tragacantha.
Faune
Le Cap Sicié est une zone littorale qui présente un réel intérêt pour la faune patrimoniale qui compte ici 6 espèces déterminantes et 16 espèces remarquables.
Parmi les oiseaux, le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) choisi le site pour sa reproduction, rapace diurne rupestre assez rare et déterminant mais aujourd’hui en augmentation en tant que nicheur. Le contexte littoral permet également l’observation du Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis) et du Puffin yelkouan (Puffinus yelkouan). Enfin, le Milan royal (Milvus milvus) peut utiliser le secteur comme terrain de chasse. Certaines espèces remarquables du site profitent du contexte atypique du secteur pour leur cycle de vie. Ainsi, le Martinet pâle (Apus pallidus) ou le Monticole bleu (Monticola solitarius) viennent profiter des milieux rupestres, les rapaces comme le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) des milieux ouverts pour la chasse.
Une espèce d’amphibien remarquable, le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) peut également s’y exprimer au gré de retenues d’eau temporaires sur site. Le site abrite aussi deux espèces remarquables de reptiles, à savoir le Seps strié (Chalcides striatus), espèce à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables et la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), couleuvre du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés.
Deux Coléoptères de fort intérêt patrimonial sont enfin à noter : le Staphylin Mayetia bossongi, espèce déterminante endémique de Provence, et le Dytique Siettitia balsetensis, espèce déterminante de Dytiscidés, menacée et d’affinité méridionale, inféodée aux eaux souterraines et nappes phréatiques, localisée en Provence à deux stations varoises.
La zone comprends l’ensemble siliceux du Cap Sicié, moins les milieux artificiallisées.
