ZNIEFF 930012493
MAURETTES - LE FENOUILLET - LE MONT-REDON

(n° regional: 83119100)

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Commentaire général

Cet intéressant massif constitue la partie la plus occidentale des Maures. Composé de la colline d’Hyères, du mont Fenouillet et du Mont-Redon, cette ZNIEFF constitue une véritable enclave forestière au sein du tissu urbain et agricole de l’agglomération hyéroise. Le point culminant, d’où l’on jouit d’un remarquable panorama sur toute la région, est constitué d’un entassement de blocs rocheux entrecoupés de failles. Le versant sud est occupé par un couvert végétal (maquis + Chêne liège) peu élevé tandis que le versant nord, humide et frais, porte une épaisse subéraie.

 

Flore et habitats naturels

Le massif est d’un grand intérêt phytogéographique en raison de sa position avancée vers les collines calcaires du nord-est de Toulon. Les grandes formations végétales présentes sur la zone sont les suivantes : 

  la brousse à olivier, lentisque et myrte, dans les secteurs les plus chauds

  la subéraie, sèche sur le versant sud, humide sur le versant nord

  la yeuseraie

  une ébauche de chênaie pubescente

Enfin, la présence de plusieurs espèces fort rares renforce l’originalité de ce petit massif : dans les boisements d’ubac, le Carex d’Hyères (Carex olbiensis), dans le maquis d’adret, le Genêt à feuilles de Lin (Genista linifolia) et le Sérapia d’Hyères (Serapias olbia), sur les affleurements de quartzite du flanc sud : le Liseron de Sicile (Convolvulus siculus), le Palmier nain (Chamaerops humilis), les romulées et Ophioglosses (Romulea spp., Ophioglossum lusitanicum), les Cheilanthes etc. L’Orchis feu (Orchis collina), qui avait là sa dernière population française connue, a disparu sous les aménagements périurbains en 1987.

 

Faune

L’intérêt faunistique de cette zone est assez marqué avec 11 espèces animales patrimoniales (dont 8 sont des espèces déterminantes).

La Tortue d’Hermann fréquente ce secteur, tout comme le Lézard ocellé. Par rapport à l’avifaune nicheuse, on citera notamment la Chouette chevêche, le Grand-duc d’Europe (1 couple reproducteur), la Pie grièche écorcheur.

L’entomofaune locale comporte notamment plusieurs espèces patrimoniales de coléoptères. Citons le Macrotome écussonné (Prinobius myardi), espèce déterminante de longicorne (Cerambycidés) en limite d’aire, crépusculaire et nocturne, d’affinité méditerranéenne et principalement limitée en France à la Provence siliceuse et à la Corse où elle se rencontre presque exclusivement dans les vieux boisements de Chênes lièges et les espèces déterminantes et endémiques de Staphylins Amaurops aberrans, Entomoculia coiffaiti, Leptotyphlus maurettensis et Mayetia maurettensis. Les lépidoptères sont représentés par le Marbré de Lusitanie (Iberochloe tagis), espèce déterminante très localisée représentée par la sous-espèce bellezina, endémique du sud de la France et de l’extrême nord-ouest de l’Italie, inféodée aux milieux ouverts où croît sa plante nourricière Iberis pinnata.

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Topographie des massifs tout en évitant les vignes de la plaine.