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Commentaire général
Bel ensemble forestier dominé au nord par les formations à Chêne pubescent, fréquemment en sous étage du Pin d’Alep, et par la forêt à Chêne liège au sud, dont le sous-bois est riche en papilionacées arbustives. Malgré les ravages du Matsucoccus le Pin mésogéen s’est maintenu par le biais de régénérations denses, les individus ne dépassant généralement pas le cap de la dizième année.
L’intérêt floristique est important et marqué par la présence d’espèces rares à affinités orientales et du Charme.
Flore et habitats naturels
L’intérêt de cette zone réside principalement dans la richesse de sa flore comportant des éléments remarquables d’affinités orientales et septentrionales.
De belles formations de Charmes se rencontrent dans les vallons avec une flore associée diversifiée (Prunus avium, Tilia cordata, Campanula trachelium). Un chêne protégé par la loi, le Chêne faux liège (Quercus crenata), accompagné du Chêne chevelu (Quercus cerris), est aussi présent dans la portion occidentale. Il différencie une sous association dans la Charmaie (Euphorbio Carpinetum Quercetosum cerris).
Le long des ruisseaux temporaires se rencontrent fréquemment les formations à Isoètes ou l’association particulière à Lysimachia tenella et Spiranthes aestivalis.
Faune
Trois espèces déterminantes y ont été recensées ainsi que six espèces animales remarquables.
Pour les oiseaux, le Blongios nain (Ixobrychus minutus), espèce déterminante, y a été contacté, notamment au niveau des roselières au nord du site. Pour les espèces remarquables, les oiseaux nicheurs tels que le Martin pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) et le Pic épeichette (Dendrocopos minor) sont mentionnés.
Les reptiles sont représentés par deux espèces remarquables, la Cistude d'Europe (Emys orbicularis), espèce ayant une répartition lacunaire en Europe, inféodée aux zones humides et localisée en PACA et la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés. Chez les amphibiens, on note la présence de la Grenouille agile (Rana dalmatina), espèce déterminante, largement répartie en Europe mais seulement localisée au sud-est du Var et sud-ouest des Alpes-Maritimes en PACA.
Concernant les insectes, citons en particulier le Carabe de Solier (Carabus solieri), espèce déterminante de Coléoptères Carabidés, très localisée et en régression marquée, endémique de Provence, du sud-ouest des Alpes et de Ligurie, recherchant les chênaies, châtaigneraies et pinèdes humides, notamment en terrain argilo siliceux, recouvert d’une épaisse couche de feuilles mortes et d’humus.
Dans les vieux boisements de chênes, signalons la présence de deux autres espèces remarquables appartenant aux coléoptères Cerabycidés (longicornes), le Capricorne velouté (Cerambyx welensii), principalement inféodé au bois sénescent de chênes dont se nourrit la larve et le Lepture de Fontenay (Stictoleptura fontenayi), espèce méditerranéenne dont la larve se nourrit du bois mort dans le tronc ou la souche de divers arbres feuillus, en particulier les chênes.
Limites qui englobent l’ensemble fonctionnel des charmaies et s’appuient sur le cours du Biançon, le lac de St Cassien et la D66.
