ZNIEFF 930012725
VALLONS DES GRANGES COMMUNES, DE PELOUSE, DE CLAPOUSE ET DES TERRES PLEINES - MASSIF DE L'EMPELOUTIER - MONTAGNE DE L'ALPE - CRÊTES ET VERSANT DU CHEVALIER, DU CHAPEAU DE GENDARME ET DU PAIN DE SUCRE

(n° regional: 04117100)

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Description

Localisé dans la partie nord est du département des Alpes de Haute Provence, dans la petite région naturelle de l’Ubaye, le site est établi sur les comunes de Jausiers, Uvernet Fours, Barcelonnette et Enchastrayes. Il englobe les vallons des Granges Communes, de Pelouse, de Clapouse et des Terres Pleines, ainsi que le versant adret du vallon du Bachelard et le massif du Chapeau de Gendarme et du Pain de Sucre.

La géologie du site est complexe, associant une grande variété de terrains sédimentaires, comprenant des grès, des calcaires et marno calcaires, des schistes, des marnes noires, des conglomérats et des flyschs, appartenant aux nappes ultra briançonnaises de l’Embrunais Ubaye. Localement des calcaires récifaux du Malm et des calcaires dolomitiques, roches nettement plus dures que les flyschs et marno calcaires, ont mieux résidé à l’érosion et ont donné naissance à des zones escarpées et à des falaises abruptes (secteurs du Pain de Sucre et du Chapeau de Gendarme). Une grande partie des roches en place, notamment dans les bas de versants et fonds de vallons sont couvertes par des dépôts d’âge Quaternaire associant des éboulis, cônes de déjection, coulées boueuses, moraines et anciens glaciers pierreux.

Positionné dans la zone biogéographique intra alpine, le site est soumis à un climat de haute montagne aux contrastes thermiques marqués et longuement enneigé.

Etendu entre 1200 m et 2800 m d'altitude, le site s'inscrit dans les étages de végétation montagnard, subalpin et alpin.

La végétation du site est essentiellement composée de boisements clairs de Mélèze (Larix decidua), de prairies et landes subalpines, de pelouses et rocailles alpines, de formations rases des combes à neige, d’éboulis et de milieux rocheux. Un complexe exceptionnel d’habitats humides, associant des sources, ruisseaux, torrents, lacs d’altitude, tourbières et bas marais et abritant des espèces à très forte valeur patrimoniale est présent sur ce site.

Milieux naturels

Les quatre habitats déterminants que compte le site se rapportent à des milieux humides et des éboulis calcaires. Ce sont : les bas marais cryophiles d’altitude des bords de sources et suintements à Laîche des frimas (Carex frigida) [assoc. phyto. Caricetum frigidae (54.28)], les bas marais pionniers arctico alpins à Laîche bicolore (Carex bicolor) [all. phyto. Caricion incurvae (54.3)], milieux d'une très grande valeur patrimoniale qui occupent des surfaces ponctuelles, et les éboulis calcaires fins représentés notamment par des formations à Liondent des montagnes (Leontodon montanus) et à Bérardie laineuse (Berardia subacaulis) [assoc. phyto. Leontodontetum montani (61.2321) et Berardietum lanuginosi (61.2322)].

Quatorze autres habitats remarquables sont également présents : les pelouses calcicoles alpines et subalpines à Séslérie bleutée (Sesleria caerulea) et Laîche toujours verte (Carex sempervirens) [all. phyto. Seslerion caeruleae (36.43)], les mégaphorbiaies montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches [all. phyto. Adenostylion alliariae et Calamagrostion villosae (37.8)], les prairies de fauche d’altitude [all. phyto. Triseto flavescentis Polygonion bistortae (38.3)], les landes à Rhododendron ferrugineux (Rhododendron ferrugineum) et Airelles (Vaccinium myrtillus, Vaccinium uliginosum, Vaccinium vitis idaea) [all. phyto. Rhododendro Vaccinion (31.4)], les mélèzins cembraies ou forêts de Mélèze (Larix decidua) et de Pin cembrot (Pinus cembra) (42.3), les pessières subalpines des Alpes [all. phyto. Piceion excelsae (42.21)], les pinèdes de Pin sylvestre (Pinus sylvestris) [all. phyto. Ononido rotundifolii Pinion sylvestris (42.53)], typique du climat sec et ensoleillé des vallées internes des Alpes, qui se développent sur les versants arides et rocailleux, les saulaies arctico alpines des bas marais et bords de ruisseaux à Saule arbrisseau (Salix foetida) [all. phyto. Salicion lapponi glaucosericeae (31.6212)], les bas marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana) [all. phyto. Caricion davallianae (54.23)], les bas marais acides [all. phyto. Caricion fuscae (54.4)], les éboulis calcaires alpins [all. phyto. Thlaspion rotundifolii (61.2)], les éboulis siliceux alpins [all. phyto. Androsacion alpinae (61.1)] plus localisés que les précédents, les formations végétales des rochers et falaises calcaires [all. phyto. Potentillion caulescentis et Violo biflorae Cystopteridion fragilis (62.15)] et siliceux [all. phyto. Androsacion vandellii (62.2)].

Parmi les autres habitats à forte valeur patrimoniale également présents sur le site, figurent les prairies à Fétuque paniculée (Festuca paniculata) (36.331), milieux couvrant des surfaces importantes sur le site, qui possèdent une très forte diversité floristique et entomologique et sont ici en très bon état de conservation, les pelouses pionnières calcicoles écorchées sur dalles rocheuses calcaires à Orpins (Sedum pl. sp.) et Joubarbes (Sempervivum pl. sp.) [all. phyto. Alysso sedion albi (34.1)], milieux ponctuels disséminés au sein du complexe de pelouses et de milieux rocheux, et associées aux éboulis thermophiles à Calamagrostis argenté (Achnatherum calamagrostis) [all. phyto. Stipion calamagrostis (61.3)], établies sur le bas des versants bien exposés, les prairies sèches méso xérophiles à Brome dressé (Bromus erectus) [all. phyto. Mesobromion erecti (34.3265)] et les fruticées xéro thermophiles d’arbustes divers [all. phyto. Berberidion vulgaris (31.81)].

Flore

Le site possède une flore d’intérêt exceptionnel comprenant trente-sept espèces végétales déterminantes, dont quatorze sont protégées au niveau national : l'Ancolie de Bertoloni (Aquilegia reuteri), superbe renonculacée endémique des Alpes du Sud-Ouest, l'Astragale queue de renard des Alpes (Astragalus alopecurus), fabacée atteignant 1 m de hauteur, à floraison spectaculaire, affectionnant les pelouses et landes d’affinités steppiques, la Laîche bicolore (Carex bicolor) et la Laîche à petite arête (Carex microglochin), deux rares cypéracées des marécages arctico-alpins froids d’altitude, la Laîche faux Pied-d'oiseau (Carex ornithopoda subsp. ornithopodioides), petite cypéracée affectionnant les rocailles longuement enneigées de l'étage alpin, le Cirse d'Allioni (Cirsium alsophilum), beau chardon dont il s’agit ici de l’une des rares stations départementales, l’Epipogon sans feuilles (Epipogium aphyllum), rare orchidée forestière des boisements montagnards denses et ombragés, l’Inule variable (Inula bifrons), qui affectionne les lisières et broussailles sèches, l’Androsace de Suisse (Androsace helvetica), l’Androsace pubescente (Androsace pubescens), l’Avoine odorante (Hierochloe odorata), rarissime graminée des pelouses tourbeuses et marécages boréo alpins inscrite au Livre Rouge National des plantes menacées, la Rhapontique à feuilles d'Aunée (Rhaponticum heleniifolium subsp. heleniifolium), le Saule à feuilles de myrte (Salix breviserrata) et le Saule de Suisse (Salix helvetica). Onze autres espèces sont protégées au niveau régional avec la Biscutelle à tiges courtes (Biscutella brevicaulis), crucifère des éboulis et rocailles calcaires, la Gymnadénie odorante (Gymnadenia odoratissima), la Laîche blanchâtre (Carex canescens), le Dactylorhize couleur de sang (Dactylorhiza incarnata subsp. cruenta), la Fritillaire en forme de trompette de Moggridge (Fritillaria moggridgei), le Jonc arctique (Juncus arcticus), plante arctico-alpine rare des marécages et bords de ruisselets, le Pâturin vert glauque (Poa glauca), la Potentille inclinée (Potentilla inclinata), le Saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides), la Joubarbe d'Allioni (Sempervivum globiferum subsp. allionii) et la Violette des collines (Viola collina).

Les douze autres espèces végétales déterminantes connues de ce site sont : le Cirse faux hélénium (Cirsium heterophyllum), la Passerage de Villars (Lepidium villarsii), la Renoncule à feuilles de Rue (Callianthemum coriandrifolium), la Céphalaire des Alpes (Cephalaria alpina), le Pied-d'alouette douteux (Delphinium dubium), spectaculaire renonculacée des mégaphorbiaies subalpines, des aulnaies vertes et des prairies fraîches, la Gentiane asclépiade (Gentiana asclepiadea), l'Oréochlora fausse-seslérie (Oreochloa seslerioides), le Sainfoin de Briançon (Hedysarum brigantiacum), légumineuse récemment décrite, la Potentille des neiges (Potentilla nivalis), le Rhinanthe pseudo-anthique (Rhinanthus pseudoantiquus), endémique à aire très restreinte récemment décrite le Pigamon simple (Thalictrum simplex) et le Scirpe de Hudson (Trichophorum alpinum), rare cypéracée des bas-marais arctico-alpins.

Par ailleurs, le site abrite dix espèces végétales remarquables, dont cinq sont protégées au niveau national avec : la Bérardie laineuse (Berardia subacaulis), composée archaïque endémique des Alpes sud occidentales typique des éboulis calcaires à éléments fins, la Primevère marginée (Primula marginata), spectaculaire plante des parois calcaires protégée au niveau national, la Gagée des champs (Gagea villosa), le Scirpe alpin (Trichophorum pumilum), rare cypéracée circum boréale des bas marais froids d’altitude et l’Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina). Une autre est protégée au niveau régional : la Minuartie des rochers (Minuartia rupestris subsp. rupestris). Le Pissenlit à ligules en capuchon (Taraxacum cucullatum), le Genépi noir (Artemisia genipi), le Sainfoin de Boutigny (Hedysarum hedysaroides subsp. boutignyanum) et la Gentiane de Schleicher (Gentiana schleicheri) sont les autres espèces végétales remarquables connues de ce site.

Faune

Le périmètre possède un cortège faunistique d’un intérêt très élevé qui comprend plus de 50 espèces animales patrimoniales, dont 16 sont déterminantes.

Chez les mammifères d’intérêt patrimonial, il convient d’indiquer la présence d’espèces très intéressantes, souvent rares et extrêmement localisées en France et en région Provence Alpes Côte d’Azur : le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), espèce déterminante, liée aux forêts de feuillus âgées dotées d’un sous-bois dense avec des ruisseaux et des mares, considérée comme rare et menacée, le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), espèce déterminante glaneuse capturant les mouches et araignées, souvent liée aux milieux rivulaires et très stratifiés, le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), ongulé alpin déterminant, d’intérêt communautaire et la Crossope de Miller (Neomys anomalus), espèce déterminante de musaraigne, à aire de distribution disjointe limitée à certains massifs montagneux d’Europe, plutôt liée aux zones humides d’altitude, aux prairies hygrophiles, aux cuvettes semi inondées, aux marais et aux tourbières. Elles sont accompagnées par le Cerf élaphe (Cervus elaphus), le Campagnol de Fatio ou Campagnol souterrain des Alpes (Pitymys multiplex), petit rongeur remarquable, bien adaptée aux conditions écologiques difficiles de montagne, que l’on rencontre aussi bien dans les pelouses alpines que dans les forêts de mélèzes et les milieux ouverts des basses vallées, le Lièvre variable (Lepus timidus), espèce remarquable en régression, relicte de l’époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1200 et 3100 m d’altitude. Plusieurs espèces de chauves-souris remarquables sont également notées comme le la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), le Murin de Brandt (Myotis brandtii) et le Murin d’Alcathoé (Myotis alcathoe) trois espèces forestières remarquables contactée à plus de 1000 m d'altitude et le Vespère de Savi (Hypsugo savii), espèce remarquable rupicole et montagnarde d’affinité méridionale, qui exploite d’une part les milieux forestiers (surtout ceux riverains de l’eau) pour la chasse et d’autre part les milieux rocheux (falaises) pour les gîtes, jusqu’à 2 400 m d’altitude.

Concernant le peuplement avien nicheur local, celui-ci relève d’un grand intérêt, riche de 22 espèces d’intérêt patrimonial dont deux déterminantes, citons l’Autour des palombes (Accipiter gentilis), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), l’Aigle royal (Aquila chrysaetos),le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), la Gélinotte des bois (Bonasa bonasia), la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), espèce méridionale de montagne recherchant les versants montagneux ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses, semble-t-il en régression, le Tétras lyre (Tetrao tetrix), espèce remarquable fragile, emblématique des Alpes, le Lagopède alpin (Lagopus mutus), espèce remarquable menacée et en régression, d’origine arctique, relique de l’époque glaciaire dans les Alpes, qui occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment déneigées et balayées par le vent, la Chouette chevêchette ou Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum), espèce euro sibérienne déterminante et rare de la taïga et des forêts claires de résineux dans les Alpes (mélézins, sapinières, pessières, cembraies), la Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), espèce boréo alpine forestière et déterminante, des hêtraies, pessières, cembraies et mélézins, le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), le Monticole de roche (Monticola saxatilis), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), espèce paléomontagnarde remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés, le Bruant ortolan (Emberiza hortulana), le Bruant fou (Emberiza cia), le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax).

Les reptiles comprennent notamment le Lézard des souches (Lacerta agilis), espèce remarquable d’affinité médio européenne nordique, très rare en Provence Alpes Côte d’Azur, inféodée aux landes, lisières de forêts et prairies subalpines.

Quant au peuplement local d’invertébrés patrimoniaux, notons pour les coléoptères le Carabe de Solier (Carabus solieri), espèce déterminante de coléoptère endémique des Alpes occidentales et de Ligurie, qui fréquente surtout les pelouses subalpines et lisières forestières des étages montagnards et subalpins, le Carabique Laemostenus angustatus, espèce déterminante de Carabidés, d’affinité montagnarde, troglophile et guanobie, en limite d’aire et endémique des Alpes franco-italiennes où elle se rencontre presque toujours à haute altitude dans les terriers de mammifères (marmottes notamment), les bergeries obscures, les anfractuosités profondes des rochers, parfois sous les pierres, le Carabique Pterostichus devillei, espèce déterminante de haute altitude, endémique des Alpes-Maritimes et des Alpes de Haute-Provence, le Trypocopris alpinus, espèce remarquable de la famille des Géotrupes (Geotrupidés), strictement inféodée aux pelouses subalpines pâturées, vivant aux dépens de bouses et crottes de divers mammifères, sensible aux traitements chimiques des parasites internes des troupeaux, et leTrypocopris vernalis, espèce remarquable de la famille des Géotrupes (Geotrupidés), des pelouses et prairies pâturées, localement commune dans les Alpes mais sensible aux traitements chimiques antiparasitaires des troupeaux. 

Le cortège de lépidoptères subalpins est représenté par le Moiré piémontais (Erebia aethiopella), espèce déterminante endémique franco italienne du sud-ouest des Alpes, inféodée aux pelouses subalpines sèches à Fétuque paniculée (Festuca paniculata), le Céphalion (Coenonympha darwiniana), espèce remarquable endémique franco italienne des Alpes occidentales et centrales, dont l’aire de répartition est morcelée, inféodée aux pelouses et fourrés subalpins, le Petit Apollon (Parnassius sacerdos sacerdos), espèce remarquable protégée en France que l’on rencontre dans les pelouses au bord des torrents et autres zones humides des étages subalpin et alpin, dont la chenille est inféodée au Saxifrage faux aïzoon (Saxifraga aizoides), le Semi Apollon (Parnassius mnemosyne), espèce déterminante protégée au niveau européen, à la répartition fragmentée, dont la chenille vit sur les Corydales dans les pelouses et ou lisières de bois, l’Apollon (Parnassius apollo), espèce remarquable protégée au niveau européen, habitant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées, la Piéride de la roquette (Euchloe simplonia), espèce remarquable à aire disjointe des Alpes occidentales, Pyrénées et monts Cantabriques, inféodée aux pelouses subalpines où croissent ses plantes hôtes (Biscutella laevigata et Sisymbrium ssp.), l’Azuré de la croisette (Maculinea alcon rebeli), espèce remarquable en régression en dehors des Alpes, protégée en France, sitrictement liée à la présence de sa plante hôte (Gentiane croisette Gentiana cruciata), l’Azuré du serpolet (Maculinea arion), espèce remarquable en régression en dehors des Alpes, protégée au niveau européen, liée aux pelouses à serpolets. Chez les Hyménoptères, notons le Bourdon Bombus brodmannicus delmasi (famille des Apidés), dont cette sous espèce est déterminante et endémique des Alpes du sud où elle est liée aux pentes fleuries ensoleillées, riches en Mélinets (Cerinthe glabra et C. minor) dont il butine les fleurs, et dont la sous espèce nominale ne se trouve qu’au Caucase. Plusieurs orthoptères patrimoniaux sont avérés comme le Sténobothre cottien (Stenobothrus cotticus), espèce remarquable de criquet, inféodée aux éboulis, rochers à végétation maigre et pelouses écorchées entre 2000 et 2800 m d’altitude, endémique de l’arc alpin, et le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), espèce remarquable, en régression généralisée en dehors des Alpes, exclusivement liée aux prairies humides, marais, rives des cours d’eau et des lacs.

Chez les odonates, signalons le Leste des bois (Lestes dryas), espèce remarquable qui affectionne les pièces d’eau stagnantes temporaires ou à niveau fluctuant. 

Chez les insectes inféodés au milieu aquatique, nous pouvons citer le Trichoptère Apatania mercantoura et l’Ephéméroptère Ecdyonurus zelleri qui sont deux espèces déterminantes. 

Enfin, une espèce déterminante de punaise rare (Hémiptère Hétéroptère) a été signalée sur ce secteur, il s’agit du pentatome Carpocoris melanocerus.

Enfin, chez les mollusques, citons la présence de la Fausse-veloutée du Mercantour (Urticicola mounierensis), espèce polytypique déterminante, endémique de l'Ubaye et du Mercantour qui, comme la plupart des espèces de son genre, fréquente les éboulis calcaires à l'étage subalpin ou alpin, de Nesovitrea petronella, espèce remarquable localisée dans les zones humides ouvertes d'altitude, de Quickella arenaria, espèce remarquable de Succinidés, rare et localisée des bas marais et des suintements de pente, du Maillot des rochers (Pupilla sterrii), espèce remarquable localisée dans le Jura et les Alpes, liées aux milieux montagnards orientaux de la région et vivant dans les habitats rocailleux et ensoleillés, et de Columella columella, espèce remarquable de Truncatillinidés, assez rare, relique glaciaire et vivant dans les zones humides calcaires d'altitude.

Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF

Cette ZNIEFF de type 2 englobe les quatre ZNIEFF de type 1 suivantes : « Lac des Sagnes - vallon des Granges Communes - vallon de Pelouse » ; « L’Empeloutier - vallons de Clapouse et des Terres Pleines » ; « Vallon de Restefond » & « Versant adret de la vallée du Bachelard ».

Comments on the delimitation

Ce site composite englobe une série de hauts vallons, le versant adret de la vallée du Bachelard et le petit massif du Chapeau de Gendarme – Pain de Sucre. Si les motivations de la délimitation de cette ZNIEFF sont avant tout d’ordre fonctionnel, de façon à inclure des habitats et populations d’espèces à forte valeur patrimoniale, le positionnement de ses limites est établi au mieux sur des repères visuels marqués et sur des éléments topographiques ou géographiques importants : ruptures de pentes, talwegs, crêtes secondaires, réseau routier local, dessertes, lisières, etc. Sur sa bordure sud, elles suivent la route départementale et excluent les hameaux. Côté nord, les secteurs plus fortement anthropisés, en particulier le domaine skable de Jausiers – Le Sauze est également exclut.