ZNIEFF 930020096
PLATEAU DU PUY - MARE DE LA PAILLADE

(n° regional: 05100237)

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Description


Localisé à l’extrémité sud du département des Hautes Alpes et limitrophe à celui des Alpes-de-Haute-Provence, dans la région du Laragnais, à l’est du canal de Sisteron, le site concerne un petit plateau au relief peu marqué. Ce site bénéficie d’un climat de type supra méditerranéen à tendance continentale.
Le relief est constitué de collines (culminant aux environs de 660 m), à substrat principalement composé d’alluvions fluvio glaciaires.
Réparti entre 580 m et 674 m d’altitude, sur une surface de l’ordre d’une centaine d’hectares, le site s’inscrit dans l’étage de végétation supra méditerranéen.
Supportant une végétation de caractère supra méditerranéen, le versant sud de Paume Véran est essentiellement forestier (chênaie) mais comporte quelques zones plus ouvertes de garrigues. Le plateau de Paume Véran est principalement composé de terres agricoles, au sein desquelles se maintiennent une zone humide et des lambeaux de chênaie.


Milieux remarquables


La végétation humide du plateau de Paume Véran comporte un habitat remarquable : les mares temporaires avec végétation pionnière de plantes annuelles des vases temporairement humides (22.34). Cet habitat est associé à d’autres formations de prairies semi humides.
Parmi les autres milieux représentatifs du site figurent, les boisements thermophiles et supra méditerranéens de Chêne pubescent (Quercus humilis) [all. phyto. Quercion pubescenti sessiliflorae (41.711)] et les ourlets forestiers thermophiles de lisières [all. phyto. Trifolion medii et Geranion sanguinei (34.4)] qui se développent ici sur un sol légèrement acidifié, leur conférant une forte originalité floristique.


Flore


La flore de ce petit site est d’une très grande valeur patrimoniale. Elle compte onze espèces végétales déterminantes dont deux sont protégées au niveau national : la Gratiole officinale (Gratiola officinalis) et l'Orchis à odeur de punaise (Anacamptis coriophora subsp. coriophora). Cinq d’entre elles sont protégées en Provence Alpes Côte d’Azur : l'Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum), l'Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora), la Petite violette (Viola pumila), la Venténate douteuse (Ventenata dubia), rare graminée des chênaies acidiclines anciennement, signalée et à rechercher, et la Danthonie des Alpes (Danthonia alpina). Les autres espèces déterminantes du site sont : l'Inule des fleuves (Inula britannica), rarissime composée des milieux humides, le Silène de nuit (Silene noctiflora), la Gesse blanchâtre (Lathyrus pannonicus) et la Véronique à écus (Veronica scutellata).


Faune


La faune compte six espèces patrimoniales dont une déterminante.
Les oiseaux de ce plateau comptent plusieurs espèces remarquables : la Bondrée apivore (Pernis apivorus), rapace forestier d’affinité médioeuropéenne, recherchant les forêts claires de feuillus et les mosaïques de milieux boisés et de milieux ouverts, la Huppe fasciée (Upupa epops) et l’Alouette lulu (Lullula arborea). Du côté des amphibiens, notons la présence du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), espèce ouest européenne d'affinité méridionale.
La faune entomologique patrimoniale du site est représentée par le Pique prune ou Osmoderme (Osmoderma eremita), espèce déterminante de coléoptère de la famille des cétoines (Cetoniidés), rare et en régression, inféodée aux cavités volumineuses pleines d’humus dans les vieux arbres et le Leste des bois (Lestes dryas), espèce remarquable d'odonate Zygoptères (demoiselles), en limite d'aire méridionale dans les Alpes du Sud, localisée et inféodée aux pièces d'eau temporaires.


Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF


Cette ZNIEFF de type 1 n’est pas incluse dans une ZNIEFF de type 2.

Comments on the delimitation

La désignation du site est motivée par la coexistence d’habitats ou biotopes de forte valeur patrimoniale, associés à des cortèges d’espèces remarquables. Il englobe l’essentiel des éléments patrimoniaux présents sur un petit plateau établi au sud-ouest du village du Poët. Ses limites tentent de se caler au mieux sur des repères géographiques et paysagers évidents, tels que petites routes, pistes et lisières. Les espaces les plus fortement anthropisés, comme les cultures intensives, sont évidemment exclus