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Description de la zone
Zone de marais où se succèdent les pâtures plus ou moins inondables jusqu’à de vastes zones toujours en eau dominées par les touradons. Quelques éléments de ripisylves existent en bordure du marais.
Flore et habitats naturelsLes pâtures montrent un beau développement des formations à Molinie puis dans les secteurs les plus humides, à choin et mouron délicat. Les laurons y sont occupés par des formations flottantes à Nénuphar blanc. Dans les portions non pâturées, la cladiaie couvre des surfaces notables avec, localement, la Sagittaire (l’Esclade). La partie ouest du marais est dominée par la cariçaie à Carex elata qui forme d’énormes touradons. La Gratiole y est parfois abondante, notamment au nord du bois de la Taulière. Au niveau des sources se développent de beaux peuplements de Thélyptérie des marais. Pour mémoire, il convient de rappeler que l’Aldrovandie a été observée au siècle passé vers Santa Fé.
FauneCe site renferme 31 espèces d’intérêt patrimonial dont 12 sont déterminantes.
Les mammifères sont représentés par Le Castor (Castor fiber).
Chez les oiseaux, citons par exemple la présence du Butor étoilé (Botaurus stellaris), du le Rollier d’Europe (Coracias garrulus), du Grand-Duc d’Europe (Bubo bubo), du Héron pourpré (Ardea purpurea) ou encore de l’Echasse blanche (Himantopus himantopus).
Chez les amphibiens, le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) se reproduit dans ce secteur.
Parmi les reptiles, citons la présence de quatre espèces remarquables, la Cistude d'Europe (Emys orbicularis), espèce ayant une répartition lacunaire en Europe, inféodée aux zones humides et localisée en PACA, le Seps strié (Chalcides striatus), espèce à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables, la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés et la Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris), espèce à distribution franco-ibérique, typique du cortège provençal et affectionnant les milieux secs et broussailleux.
Concernant les insectes d’intérêt patrimonial, citons l’Agrion bleuissant (Coenagrion caerulescens) qui affectionnent les ruisseaux et rivières riches en végétation, le Leste à grands stigmas (Lestes macrostigma), espèce souvent erratique, le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii) qui vit de préférence au bord d'eaux calmes et claires bien oxygénées, le Sympétrum déprimé (Sympetrum depressiusculum), espèce déterminante d’odonate en régression, qui affectionne les pièces d’eau temporaires, et deux espèces remarquables et protégées, la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), odonate d’affinité ouest méditerranéenne qui peuple le canal de la vallée des Baux et la Diane (Zerynthia polyxena), lépidoptère qui affectionne les prairies, ripisylves et bordures de canaux où croît sa plante hôte locale, l’Aristoloche à feuilles rondes (Aristolochia rotunda).
Zone humide située au sud du canal de la Vallée des Baux et au nord de la Crau
