ZNIEFF 930020271
MASSIF DU MONT DES OISEAUX ET DU PARADIS

(n° regional: 83152100)

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Commentaire général

Le site comporte des collines littorales calcaires et des dolomies jurassiques sur socle permien qui bénéficient à la fois de la douceur du climat et d’une humidité atmosphérique importante dues à la proximité de la mer. Ces massifs sont couverts d’une pinède de Pin d’Alep dense. 

 

Flore et habitats naturels

La dense pinède de Pin d’Alep masque de beaux vestiges de yeuseraie thermophile de basse altitude à Arisarum, ou encore une garrigue à Kermès. Les anciennes terrasses de culture sont souvent occupées par des pelouses thermophiles à légumineuses. Les espèces les plus intéressantes sont liées à ces trois derniers milieux. La pinède, quant à elle, malgré son aspect esthétique et sa biomasse importante, possède une flore pauvre et peu variée.

Les friches montrent de belles populations d’Alpiste bleuâtre (Phalaris coerulescens) à Cotebelle. Vers le Col du Serre se sont les Tulipes, Anémones et Iris noir qui peuvent être trouvés, témoins d’anciennes cultures florales (Tulipa raddii, Anemone coronaria, Iris tuberosus). Un peu partout où les milieux sont suffisamment ouverts abondent les orchidées : Ophrys de Bertoloni (O. aurelia), Ophrys brillant (O. arachnitiformis), Ophrys de Provence (O. provincialis), et même, extrêmement localisé au Mont des Oiseaux, l’Ophrys miroir (O. speculum) autrefois présent à Costebelle. En ce dernier lieu, le Palmier nain (Chamaerops humilis) est naturalisé dans la garrigue depuis au moins une cinquantaine d’années. Il pourrait encore exister ailleurs, en particulier à la Sabatière, où les jeunes semis ne sont pas rares.

 

Faune

Cette zone de collines offre un certain intérêt en ce qui concerne la faune. Neuf espèces animales déterminantes y sont notées.

Pour les oiseaux, il est possible d’y observer le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace diurne rupestre assez rare et déterminant mais aujourd’hui en augmentation en tant que nicheur. Le contexte de surplomb du bord de mer permet également l’observation sur le Mont des oiseaux et du Paradis de Puffins yelkouan (Puffinus yelkouan) et Puffins de Scopoli (Calonectris diomedea). Deux oiseaux déterminants sont également signalés de passage : la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), l’Aigle botté (Hieraaetus pennatus) et le Milan royal (Milvus milvus). Ces espèces sont accompagnées par plusieurs oiseaux remarquables : le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), rapace d’affinité méridionale, au régime alimentaire ophiophage, le Faucon hobereau (Falco subbuteo), la Bondrée apivore (Pernis apivorus), rapace forestier d’affinité médioeuropéenne, recherchant les forêts claires de feuillus et les mosaïques de milieux boisés et de milieux ouverts, le Petit-duc scops (Otus scops), le Martinet pâle (Apus pallidus), espèce de la zone paléarctique au climat méditerranéen, localisé en PACA à la frange littorale et aux îles provençales, et fréquentant les milieux rupestres, le Guêpier d'Europe (Merops apiaster), espèce dont l'évolution des effectifs est difficile à estimer mais qui semble en régression dans la région et la Huppe fasciée (Upupa epops).

La Tortue d’Hermann est également présente dans cette zone.

La faune entomologique est représentée par quatre espèces déterminantes : le Faux cuivré smaragdin ou Ballous (Tomares ballus), espèce déterminante et menacée de lépidoptère ouest méditerranéen, inféodée aux pelouses, vergers extensifs et abords de cultures exemptes de pesticides et où croissent des petites légumineuses dont se nourrit sa chenille, notamment Tripodion tetraphyllum et trois Coléoptères endogés endémiques provençaux et varois: Amauropidius olbiensis, Duvalius raymondi, Carabidé cavernicole caractéristique des grottes humides et Entomoculia coiffaiti coiffaiti. Elles sont accompagnées par deux espèces remarquables : l'Habropode à gros tarses (Habropoda tarsata) et la Diane (Zerynthia polyxena), espèce méditerranéo-asiatique, protégée au niveau européen, localement inféodée à Aristolochia pistolochia et parfois Aristolochia pallida, dans les chênaies claires et pentes rocailleuses bien exposées jusqu’à 1300 m d’altitude.

Comments on the delimitation

Logique de massif, excluant néanmoins les secteurs lotis ou trop fortement anthropisés. L’essentiel des populations d’espèces rares ont ainsi put être intégrées dans la zone.