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Description de la zone
Zone qui englobe la plaine de la Séouve, limitée au nord et à l'ouest par les falaises qui surplombent la Durance, ainsi que la partie haute de la Montagne de Vautubière. Les formations boisées, les parcelles agricoles et l'habitat dispersé occupent la plaine.
Flore et habitats naturels
Les escarpements rocheux qui dominent la Durance, en particulier dans le défilé de Mirabeau, sont occupés par la formation des vires à Séslérie et Fritillaire à involucre, habitat de la Dauphinelle fendue. Cette formation réapparaît, sous une forme plus sèche, sur les flancs nord et est de la montagne de Vautubière. Elle s'accompagne régulièrement de l'association à Doradille des sources. Les falaises du versant ouest de Vautubière sont occupées par la formation à Doradille de Pétrarque qui, bien développée, atteint pratiquement le sommet. Sur le plateau de Bèdes les moissons sont souvent riches en espèces messicoles avec notamment belles populations de Roemérie hybride. Présence de Gagée sur les crêtes.
Faune
12 espèces animales patrimoniales, dont cinq déterminantes, sont signalées dans cette ZNIEFF.
Les oiseaux d’intérêt patrimonial, tous remarquables, comprennent le Circaète Jean-le-blanc, qui utilise cette zone comme territoire de chasse, le Grand-duc (Bubo bubo) qui niche localement et un cortège intéressant d’oiseaux nicheurs de milieux ouverts et comprenant la Huppe fasciée (Upupa epops), le Petit-duc scops (Otus scops), la Pie-grièche méridionale (Lanius meridionalis), le Bruant proyer (Emberiza calandra) et le rare Bruant ortolan (Emberiza hortulana).
Plusieurs espèces déterminantes de chauves-souris sont présentes : le Murin de Capaccini (Myotis capaccinii), espèce méditerranéenne rare et menacée, strictement cavernicole et affectionnant les cours d'eau, le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii), espèce typiquement méditerranéenne et strictement cavernicole présente dans les régions aux paysages karstiques riches en grottes, le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) dont les population sont en déclin dans la région, plutôt thermophile mais présent jusqu’à au moins 2 200 m d’altitude, chassant dans les bocages et les paysages karstiques riches en broussailles, pelouses, pâtures et prairies, souvent proches de l’eau courante ou stagnante, de grottes et d’habitations et le Petit Murin (Myotis blythii), espèce thermophile occupant des cavités souterraines ou le bâti en reproduction et chassant en milieux ouverts.
Notons la présence du Seps strié (Chalcides striatus), espèce remarquable à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables, et de la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce remarquable du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés, concernant les reptiles.
Chez les Rhopalocères, citons le Moiré de Provence (Erebia epistygne), espèce déterminante de lépidoptère d’affinité méditerranéo-montagnarde dont l’aire de répartition ibéro-provençale est morcelée et restreinte, inféodée aux pelouses sèches à fétuques (surtout Festuca cinerea) et le Marbré de Lusitanie (Euchloe tagis bellezina), espèce déterminante très localisée représentée par la sous-espèce bellezina, endémique du sud de la France et de l’extrême nord-ouest de l’Italie, inféodée aux milieux ouverts où croît sa plante nourricière Iberis pinnata. Enfin chez les scorpions, citons le Scorpion jaune languedocien (Buthus occitanus), espèce méditerranéenne remarquable d’Arachnides Buthidés, relativement localisée, liée aux endroits rocailleux, ouverts, secs, chauds et ensoleillés (espèce dite « xéro thermophile »).
La ZNIEFF comprend au nord le massif de Mirabeau, au centre la plaine de la Séouve et au sud la montagne de Vautubière, les limites sont dictées par la topographie, les lignes de falaises en évitant les zones urbanisées, et les infrastructures routières.
