Grazed Laminaria hyperborea forest with coralline crusts on upper infralittoral rock
Classification des habitats EUNIS 2012
Exposed to moderately exposed Laminaria hyperborea forest is in some areas intensely grazed by the urchin Echinus esculentus. The rock surface lacks a significant turf of foliose seaweeds and generally looks bare, though encrusting algae cover the rock. In addition to these encrusting coralline algae, non-calcareous crusts such as Cruoria pellita and brown algal crusts also occur. The kelp stipes may or may not be grazed; in the most extremely grazed areas, the stipes are also devoid of seaweeds. More usually, however, the stipes offers a refuge from grazing, and are characterised by dense turfs of red seaweeds, especially Phycodrys rubens, Callophyllis laciniata, Plocamium cartilagineum and Delesseria sanguinea. The hydroid Obelia geniculata and the bryozoan Membranipora membranacea colonise the kelp fronds. On the rock itself certain brown seaweeds such as Cutleria multifida may persist in this grazed environment. Fast-growing species such as the kelp Laminaria saccharina may be present at sites recovering from grazing, opportunistically colonising the rock surfaces that have been cleared by grazing. The fauna within a grazed kelp forest is also relatively sparse and is mostly confined to cracks, crevices and under-boulders. Species such as the ascidian Clavelina lepadiformis can often be found on vertical rock. Also found on the rock surface are the anthozoans Urticina felina and Alcyonium digitatum. Encrusting species such as the tube-building polychaete Pomatoceros triqueter are resistant to grazing and may occur in abundance. The grazers present include the echinoderm Echinus esculentus and the gastropods Calliostoma zizyphinum and Gibbula cineraria. Other echinoderms present include Asterias rubens and Antedon bifida which can be abundant in the north-west. Moderate grazing occurs within many kelp forests; records should only be assigned to this biotope where the community has been intensively grazed leaving algal-encrusted rock with very few epilithic algae.
Situation: With increasing depth, the kelp forest grades into a grazed kelp park (unit A3.2144), the lower limit of which is often abrupt, representing the balance point between urchin-grazing pressure and kelp growth capabilities. In wave-exposed steep rocky areas, the shallowest water may be characterised by a forest of kelp with red seaweeds (unit A3.1151), with a grazed kelp forest beneath. This effect may be a result of the increased wave action in shallower water, which regularly dislodges the urchins thereby reducing their grazing impact. This unit is prevalent in the north of the UK where E. esculentus populations reach high densities. Although E. esculentus is widely distributed around the UK it occurs in greatest abundance in Scotland and north-east England where urchin grazing can substantially affect infralittoral communities.
Temporal variation: Fluctuations in E. esculentus numbers may give foliose seaweeds a chance to re-grow periodically. Further information is required on the temporal variation within these grazed forests and the changes in community structure when grazing pressure decreases.
À certains endroits, la forêt exposée à modérément exposée de Laminaria hyperborea est intensément broutée par l’oursin Echinus esculentus. La surface de la roche est pratiquement dépourvue de tapis d’algues foliacées et semble généralement nue, bien qu’elle soit couverte d’algues encroûtantes. En plus de ces corallinales encroûtantes, il peut y avoir des croûtes non calcaires d’espèces telles que Cruoria pellita et des croûtes d’algues brunes. Les stipes des laminaires peuvent être broutés ou non. Dans les endroits broutés à l’extrême, les stipes sont dépourvus d’algues. Plus généralement toutefois, les stipes constituent un refuge contre le broutage et sont caractérisés par des tapis denses d’algues rouges, notamment Phycodrys rubens, Callophyllis laciniata, Plocamium cartilagineum et Delesseria sanguinea. L’hydraire Obelia geniculata et le bryozoaire Membranipora membranacea colonisent les frondes des laminaires. Sur la roche elle‐même, certaines algues brunes comme Cutleria multifida peuvent persister dans ce milieu brouté. Des espèces à croissance rapide comme la laminaire Saccharina latissima (anciennement Laminaria saccharina) peuvent être présentes aux endroits qui récupèrent du broutage et coloniser de manière opportuniste la surface de la roche nettoyée par le broutage. La faune d’une forêt broutée de laminaires est aussi relativement clairsemée et surtout confinée aux fentes et fissures de la roche et en‐dessous des blocs. On peut souvent trouver des espèces telles que l’ascidie Clavelina lepadiformis sur les parois rocheuses verticales. Sur la surface de la roche, on voit aussi les anthozoaires Urticina felina et Alcyonium digitatum. Des espèces encroûtantes comme le polychète tubicole Spirobranchus triqueter (anciennement Pomatoceros triqueter) résistent au broutage et peuvent être abondantes. Les animaux brouteurs présents comprennent l’échinoderme Echinus esculentus ainsi que les gastéropodes Calliostoma zizyphinum et Gibbula cineraria. Les autres échinodermes présents comprennent Asterias rubens et Antedon bifida, qui peuvent être abondants dans le Nord‐Ouest des Îles Britanniques. De nombreuses forêts de laminaires sont modérément broutées, et la présente classe ne devrait être attribuée que là où la biocénose a fait l’objet d’un broutage intense, de sorte que la roche ne présente que des encroûtements d’algues et très peu d’algues épilithiques.
Situation : À mesure que la profondeur augmente, la forêt de laminaires devient progressivement une zone de laminaires clairsemées (A3.2144), dont la limite inférieure est souvent nettement tranchée, représentant le point d’équilibre entre la pression de broutage des oursins et les possibilités de croissance des laminaires. Dans les zones rocheuses en forte pente et exposées aux vagues, les eaux les moins profondes peuvent être caractérisées par une forêt de laminaires et des algues rouges (A3.1151), habitat en‐dessous duquel il y a une forêt broutée de laminaires. Cela peut résulter de l’action accrue des vagues en eau peu profonde, qui a pour effet de régulièrement déloger les oursins et donc de réduire la pression de broutage qu’ils exercent. L’habitat A3.2143 est très présent dans le Nord du Royaume‐Uni, où les populations de E. esculentus atteignent de fortes densités. Même si l’oursin E. esculentus est largement présent sur le pourtour du Royaume‐Uni, c’est en Écosse et dans le Nord‐Est de l’Angleterre qu’il est le plus abondant et peut affecter substantiellement les biocénoses de l’infralittoral.
Variations temporelles : Les fluctuations de la population de E. esculentus peuvent donner aux algues foliacées la chance de croître à nouveau périodiquement. Il faudrait davantage de données sur les variations temporelles de ces forêts broutées et sur les modifications de la structure de cette biocénose lorsque la pression de broutage diminue.
Connor D.W., Allen J.H., Golding N., Howell K.L., Lieberknecht L.M., Northen K.O. & Reker J.B., 2004. The Marine Habitat Classification for Britain and Ireland. Version 04.05 (internet version: www.jncc.gov.uk/MarineHabitatClassification). Joint Nature Conservation Committee, Peterborough, 49 p. (Source)