F23-02 - Epilobio angustifolii-Digitalietum purpureae Schwick. 1944

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Végétation de coupe forestière acidiphile planitiaire à collinéenne, plutôt sur moder, sous climat subatlantique, souvent en lien avec des chênaies‑hêtraies oligotrophiles, notamment de l’Ilici aquifolii - Quercenion roboris.

Nom cité du syntaxon

Epilobio angustifolii - Digitalietum purpureae Schwick. 1944 (Pflanzensoziologie 6 : 145).

Type nomenclatural

Lectotypus nominis, rel. 2 du tab. 35 in Schwickerath (1944, Pflanzensoziologie 6 : 145).

Physionomie

Végétation haute (1,5‑2 m), où les espèces rhizomateuses comme Rubus idaeus, Epilobium angustifolium et Agrostis capillaris peuvent constituer des faciès denses, mais la végétation est parfois assez clairsemée dans les phases pionnières ; végétation stratifiée à strate haute structurante et strate basse d’espèces compagnes ; diversité floristique variable, de l’ordre de 15 à 30 espèces par relevé ; optimum phénologique estival, avec la floraison rose spectaculaire des deux taxons éponymes ; illustrations in Catteau et al. (2010 : 242), Thébaud et al. (2014 : 185) et figure 1.

Variations

La sous‑association juncetosum effusi Sougnez & Dethioux 1977 (Doc. Phytosoc., NS, I : 279), typifiée par le rel. 27 (lectotypus nominis) du tab. I in Sougnez & Dethioux (1977, Doc. Phytosoc., NS, I h.t.), différenciée par Juncus effusus, Carex leporina var. l., Agrostis stolonifera var. s., Molinia caerulea, sur substrat marqué par un pseudogley plus ou moins proche de la surface, correspond au Molinio caeruleae - Epilobietum angustifolii (F23‑03).
La sous‑association cicerbitetosum plumieri décrite par Thébaud et al. (2014 : 185) est ici transférée dans le Lactuco plumieri - Epilobietum angustifolii (F23‑08).
La sous‑association senecionetosum ovati des mêmes auteurs (même page) n’existe pas, il y a eu confusion entre Senecio sylvaticus et S. ovatus.

Synchorologie

- territoire d’observation : syntaxon décrit d’Allemagne subatlantique, entre 200 et 1 200 m d’altitude (Schwickerath, 1944 ; Tüxen, 1955 ; Oberdorfer, 1973, 1978), puis de Belgique (Lebrun et al., 1949 ; Noirfalise, 1949 : 86 ; Sougnez & Dethioux, 1977), bien représenté en France centrale, septentrionale et orientale (Duhamel, 1985 ; Robbe, 1993 ; Royer et al., 2006 ; Catteau et al., 2010 ; Ferrez et al., 2011 ; de Foucault, 2011a) ; dans les données synthétiques de l’Epilobio - Digitalietum purpureae publiées par Billy (1997), il en est qui relèvent certainement du Linario repentis - Digitalietum purpureae ;
- sous‑associations ou variantes géographiques : ‑.

Bibliographie

Catteau E. et al., 2010 ; Duhamel F., 1985 ; Ferrez Y. et al., 2011 ; de Foucault B., 2011a ; Lebrun J. et al., 1949 ; Noirfalise A., 1949 ; Oberdorfer E., 1973, 1978 ; Robbe G., 1993 ; Royer J.‑M. et al., 2006 ; Schwickerath M., 1944 ; Sougnez N. & Dethioux M., 1977 ; Thébaud G. et al., 2014 ; Tüxen R., 1955.

Bibliographie

 de Foucault B. & Catteau E., 2015. Contribution au prodrome des végétations de France : les Epilobietea angustifolii Tüxen & Preising in Tüxen 1950. J. Bot. Soc. Bot. France, 70 : 1‑26. (Source)