B.1 - Série hygrophytique

Typologie descriptive des végétations de Martinique (Portécop, 1979)

Description

Outre la forêt hygrophytique primaire, on retrouve tous les stades de dégradation, tels que les forêts primaires dégradées, les forêts secondaires, les stades arbustifs et herbacés. Cette dégradation est le fait de l'homme et des facteurs édapho-climatiques : glissements de terrains, action des cyclones, etc.

Evolution

L'évolution de la série hygrophytique se manifeste surtout dans le sens de la régression, sous l'action conjuguée de l'homme et des facteurs naturels : cyclones, glissements de terrains). La progression est cependant manifeste, mais n'aboutit qu'au stade secondaire.
Les forêts hygrophytiques primaires climaciques ou paraclimaciques constituent dans les secteurs où elles sont localisées, le stade en équilibre avec les conditions de milieu et correspondent à peu près à 10 % des forêts de la série hygrophytique.

Température annuelle moyenne

inférieure à 25°C et supérieure à 20°C

Série de végétation

Série hydrophytique

Etage de végétation

Etage tropical supérieur

Localisation et/ou distribution

Les groupements végétaux correspondants à la série hygrophytique sont localisés dans les massifs de la Montagne Pelée, des Pitons du Carbet, de Rabuchon et du Morne Jacob. Ils s'étendent sur 9 467 hectares, de 300 à 1 000 m d'altitude sur la "côte au vent" et de 500 à 1 100 m sur la "côte sous le vent".

Conditions stationnelles

La série hygrophytique et notamment la forêt hygrophytique ou Rainforest à laquelle elle s'identifie, est tributaire d'un bioclimat tropical supérieur per-humide.
Les sols sont de types variés : sols brun-rouille à halloysite, sols sur cendres, sols à allophane caractérisés par leur grande épaisseur et leur forte réserve hydrique (100 à 200% d'eau pour 100 g de matière sèche).
Leurs horizons supérieurs sont caractérisés par une litière mince se décomposant assez rapidement à l'exception de ceux qui sont situés plus en altitude. Le taux de matière organique varie entre 15 et 20 %. Le pH est généralement acide et compris entre 5,2 et 7 pour l'humus, et 6,1 à 6,9 pour la litière.

Bibliographie

 Portecop J., 1979 - Phytogéographie, cartographie écologique et aménagement dans une île tropicale. Le cas de la Martinique. Documents de cartographie écologique 21: 1-78. (Source)