Typologie descriptive des végétations de Martinique (Portécop, 1979)
Date de mise à jour du jeu de données
24/08/2016
Auteurs de la typologie
Jacques Portécop
Auteurs de la table
Rémy Poncet (UMS PatriNat, AFB-CNRS-MNHN)
Territoire(s) concerné(s)
Martinique
Langue d'origine des données
FR
Contexte
L’auteur a construit ce référentiel selon les principes de la phytosociologie dynamico-caténale. Dans la majorité des situations, il propose un découpage de l’ensemble du territoire en compartiments écologiques (tesela, ou zones écologiques isopotentielles) dans lesquels ne peut s’exprimer qu’une seule série de végétation dont il identifie le climax ou para-climax par des types forestiers matures et décrit les stades précédents (des associations : prairies, savanes, fourrés, etc.) comme des faciès de dégradation de la forêt en relation dynamique les uns avec les autres. Dans d’autres cas, lorsque les conditions édaphiques priment sur les conditions climatiques (cas des communautés azonales), l’auteur décrit des successions édaphiques qui correspondent à des géoséries de curtaséries (chaque type de végétation décrit n’est pas en relation dynamique avec ceux qui lui sont juxtaposés dans l’espace et ne peut généralement pas évoluer vers un autre stade de végétation, les associations décrites sont donc des curtaséries (séries de végétation à un stade dans le cas présent) et l’ensemble des curtaséries forment une géosérie).
Description du travail
Mise en table de la publication "Phytogéographie, cartographie écologique et aménagement dans une île tropicale. Le cas de la Martinique". Lors de ce travail, des corrections orthographiques ou typographiques ont été apportées. Les noms des espèces cités dans la publication n'ont pas été mis à jour. Les ajouts dans le texte ont été intégrés entre crochets (ex : [texte ajouté]).
Origine du jeu de données
Fichier créé par R. Poncet (UMS PatriNat).
Références bibliographiques
Portécop J., 1979. Phytogéographie, cartographie écologique et aménagement dans une île tropicale. Le cas de la Martinique. Documents de cartographie écologique 21: 1-78.
Référencement
Portécop J., 1979. Phytogéographie, cartographie écologique et aménagement dans une île tropicale. Le cas de la Martinique. Documents de cartographie écologique 21: 1-78. Mise en table UMS PatriNat / INPN, décembre 2016
Description
Elle se présente sous l'aspect d'une formation homogène et luxuriante. Malgré l'enchevêtrement des fûts de toutes tailles, on peut identifier une certaine stratification. Le sous-bois est très sombre mais clairsemé ; cependant la progression est difficile entre les racines échasses et les empâtements des essences.
Evolution
Vers forêt hygrophytique normale dégradée Sloanea massoni - Cecropia peltata (B.1-2-2) par régression/dégradation.
Température annuelle moyenne
inférieure à 25°C et supérieure à 20°C
Série de végétation
Série hydrophytique
Etage de végétation
Etage tropical supérieur
Localisation et/ou distribution
Elle se cantonne au Nord du massif de la Pelée : Morne Sibérie, Piton Mont Conil, Pain de sucre et au Centre dans les secteurs du plateau Concorde où dominent Sloanea et Talauma, du plateau Perdrix à dominance Sloanea – Dacryodes, la Médaille à dominance Sloanea - Tapura, Morne Lorrain, Rivière Rouge, Morne Platine à dominance Sloanea – Dacryodes, Morne de l'Etang à dominance Dacryodes – Sloanea.
Physionomie et groupes écologiques
Strate arborescente supérieure : elle est constituée par de très grands arbres, hauts de 25 à 40 m, à fûts très droits et dont le tronc atteint le plus souvent 75 à 90 cm de diamètre pour les plus gros. Leur couronne est très large mais ils forment cependant une voûte discontinue.
Strate arborescente moyenne : les arbres atteignent 25 m de haut, leur cime est moins étalée, mais ils forment cependant une voûte continue.
Strate arborescente inférieure : elle est constituée par des arbres de petite taille (5 à 15 m) qui s'associent aux jeunes fûts des espèces précédentes.
Strate arbustive : elle est composée d'espèces hautes de 1,50 à 3 m.
Strate herbacée : elle est réduite et dominée par des fougères.
Epiphytes et parasites : les premières sont très nombreuses et traduisent le pourcentage élevé de l'humidité ambiante, ce sont principalement des Orchidées et des Pipéracées et d'autres espèces se développent sur les souches et les empâtements.
Strate arborescente :
Espèces caractéristiques hygrophytiques : Sloanea massoni, Dacryode excelsa, Cordia collococa, Chimarrhis cymosa; Tovomita plumieri, Carapa guyanensis, Tapura latifolia, Pouteria chrysophylloides, Talauma dodecapetala, Cyathea arborea, Nectandra dominicana, Pouteria hahniana, Ternstroemia obovalis, Ocotea leucoxylon, Geoffroea inermis, Manilkara bidentata, Sloanea truncata, Sterculia caribaea, Pouteria dussiana, Licania ternatensis, Guatteria caribaea, Cordia elliptica, Ocotea cernua, Aniba bracteata, Tetrazygia discolor, Phoebe elongata, Endlicheria sericea, Eugenia octopleura, Nectandra coriacea, Aiphanes minima, Marila racemosa, Hedyosmum arborescens, Charianthus corymbosus, Sapium caribaeum, Eugenia Gregii, Cordia sulcata, Miconia mirabilis, Miconia trichotoma.
Espèces compagnes : Crecopia peltata, Ochroma pyramidale, Oreopanax capitatum, Syzigium jambos.
Strate arbustive : Piper dilatatum, Piper aduncum, Psychotria caribaea, Hemitelia tenuifolia, Eugenia pseudospidium, Eugenia albicans, Conostegia calyptrata, Conostegia icosandra, Cestrum megalophyllum, Clidemia umbrosa, Miconia furfuracea, Piper aequale, Hesteria coccinea, Psychotria caribaea, Palicourea crocea, Gonzalagunia hirsuta, Faramea occidentalis, Clibadium erosum, Piper dusii, Cephaellis axillaris, Phychotria uliginosa, Miconia laevigata, Miconia prasina, Miconia striata.
Strate herbacée : Thelypteris reticulata, Heliconia caribaea, Selaginella flabellata, Thelypteris balbisii, Polybotria cervina, Heliconia bihai, Sarchorachis incurva, Sleria secans, Stigmatopteris rotundata, Besleria lutea, Adiantum fragile, Grammitis serrulata, Panicum laxum, Isachne disperma, Ichnanthus pallens, Psychotria floribunda, Scleria latifolia, Columnea scandans, Borreria parviflora, Begonia odorata, Nautilocalyx melittifolius, Boehmeria ramiflora, Teliostachya alopecuroidea, Nepsera aquatica, Pilea inequalis, Lindernia rotundifolia, Ophioglossum reticulatum, Pilea nummulariefolia, Blechnum occidentale, Salpichloena volubilis, Tectaria trifoliata, Gleichenia bifida, Borreria verticillata, Sauvagesia erecta, Pithyrogramma calomelanos, Asplenium formosum, Carludovica insignis.
Plantes epiphytes : Asplundia rigida, Guzmenia lingulata, Philodendron giganteum, Nephrolepis rivularis, Jacquiniella globosa, Hymenofium crinium, Epidendron nocturum, Epidendron ibagense, Eleanthus dussii, Dichea muricata, Peperomia nigropuncta, Ophioglossum reticulatum, Peperomia rotundifolia, Macgravia umbellata, Peperomia hernandiefolia, Hymenophyllum hirtellum, Peperomia trifolia, Asplenium salicifolium, Elaphoglossum dussii, Hymenophyllum hirtellum, Hymenophyllum polyanthos, Pleurothalis wilsoni, Grammitis asplenifolia, Grammitis serrulata, Elaphoglossum feei, Peperomia trifolia, Trichomanes alatum, Pleurothallis ruscifolia, Elaphoglossum lingua, Peperomia hernandifolia, Polypodium glaucophyllum, Epidendron dussii, Epidendron apllidiflorum, Peperomia hirtella, Isochilus linearis, Stelis ophioglossoides, Peperomia stehleana, Pleurothallis imraei, Cochlidium linearifolium, Elaphoglossum glabellum, Epidendron nocturum, Eleanthus capitatus, Ionopsis satyrioides, Epidendrum ciliare, Epidendrum difforme, Leiphamos aphilla, Ocromeria graminifolia, peperomia questeliana, Phyllogonium sp., Tricholea sp., Plagiochyla.
Lianes : Mikania hoockeriana, Mikania cordifolia, Mikania congesta, Cissus sicyoides, Cissampelos pareira, Alloplectrus cristatus, Philodendron oxycardium, Philodendron lingulatum, Anthurium palmatum, Monstera pertusa, Coccoloba ascendens, Passiflora suberosa, Paullinia vespertilio, Anthurium cordatum, Hillia parasitica, Smilax guianensis, Mikania latifolia, Dioscorea polygonoides, Centropogon berterianus, Clusia rosea.
Parasites : Dendrophtora macrostachya, Phoradendron hexastichum, Phoradendron martinicense, Phoradendron chrysocarpum.
Stations de référence
Forêt hygrophytique normale dégradée : Mne Platine, Rivière-Blanche, Plau Boucher (2 relevés), Colson.
Forêt hygrophytique normale primaire : Vallée Lorrain, Plau Concorde (2 relevés), Rivière-Rouge, Morne Bellevue (2 relevés).
Determinisme
Climatique
Bibliographie
Portecop J., 1979 - Phytogéographie, cartographie écologique et aménagement dans une île tropicale. Le cas de la Martinique. Documents de cartographie écologique 21: 1-78. (Source)