F55-18 - Ranunculetum aquatilis Sauer ex Felzines 2016

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Ass. héliophile, pionnière, dans les petites pièces d’eaux stagnantes (mares prairiales, fossés) peu profondes et soumises à des fluctuations saisonnières, sur substrat sablo-vaseux plus ou moins calcarifère ; très rarement en bordure des ruisseaux lents et peu profonds, avec émersion estivale. Possède une grande plasticité écologique : acidicline à basiphile (pH 6,5-9,5), oligomésotrophile à eutrophile.

Nom cité du syntaxon

Ranunculetum aquatilis Sauer ex Felzines ass. nov. hoc loco.
Remarque : Bellot Rodriguez (1968) a nommé Ranunculetum aquatilis un gr. très répandu en Galice à l’aide d’un seul relevé monospécifique. Ce nom est considéré ici comme nom. amb. (art. 36) car Ranunculus aquatilis est rare dans cette province alors que Ranunculus subsp. peltatus, qu’il ne cite pas, y est fréquent (cf. cartes in Pizarro, 1995).

Synonymes

Ranunculus aquatilis-Bestände in Sauer, 1947 (non 1945) (art. 3c) ; Batrachio aquatilis - Callitrichetum hamulatae Husák & Rydlo,1992 p.p.
Non : Ranunculetum aquatilis Géhu 1961, nom. amb. (art. 36 : les rel. de Géhu appartiennent au Ranunculetum peltati, cf. Géhu & Mériaux, 1983 : 27) ; Ranunculetum aquatilis Bellot 1968 (Anales Inst. Bot. Cavanilles 24 [1966] : 94), nom. amb. (art. 36).

Type nomenclatural

Rel. I (lectotypus nominis), tab. 1 in Sauer, 1947 (Arch. Hydrob. 41 : 7).

Physionomie

Végétation vivace comportant principalement une strate à feuilles flottantes de Ranunculus aquatilis (batrachiide à floraison vernale), de Glyceria fluitans (hémicryptophyte), parfois accompagnée par les rosettes de feuilles de Callitriche stagnalis, C. obtusangula ou C. platycarpa (péplides) et par des pleustophytes (Lemna minor, L. trisulca). Une strate submergée est assez fréquente avec Elodea canadensis, Stuckenia pectinata.

Combinaison caractéristique d'espèces

Ranunculus aquatilis L., Callitriche platycarpa.

Variations

Plusieurs variantes à Callitriche peuvent être reconnues : à Callitriche platycarpa (= sous-ass. à Callitriche platycarpa et C. hamulata Géhu & Mériaux 1983, nom. inval. (art. 3o, 14) (Colloq. Phytosoc. X : 23 et 36 tab. 1) ; à C. stagnalis. La distinction des sous-ass. typicum et potametosum H. Passarge 1964 : 17 n’est pas retenue.

Synchorologie

Distribution médio-européenne, atlantique et subatlantique, de l’étage planitiaire à l’étage collinéen. Ass. peu fréquente, notamment dans la partie méridionale de la France.
Alsace (Klein et al., 1991) ; Auvergne (Thébaud et al., 2014) ; Bourgogne [Nièvre (Causse, 2010b ; Causse & Menard, 2011)] ; Bretagne (Delassus, Magnanon et al., 2014) ; Île-de-France [forêt de Rambouillet (Julve, 2010)] ; Centre [Indre : la Brenne (Otto-Bruc, 2001 : tab. IIIv)] ; Midi-Pyrénées [Lot : Cambes (Heaulmé, com. pers., 2013)] ; Nord-Pas-de-Calais [(Géhu & Mériaux, 1983) ; vallées de la Scarpe (Julve, 2007), de la Deûle (Julve, 2009), de la Lys (Julve 2010)] ; Basse-Normandie (Delassus & Zambettakis, 2010)] ; Haute-Normandie [estuaire de la Seine (Julve, 2010) ; Chaïb, 1992] ; Pays de la Loire (Delassus, Magnanon et al., 2014) ; Picardie (Mériaux & Wattez, 1983 ; François, Prey et al., 2012) ; Rhône-Alpes [plaine du Forez (Guillerme, 2005)].

Bibliographie

Bellot Rodríguez F., 1968 ; Causse G., 2010b ; Causse G. & Menard O., 2011 ; Chaïb J., 1992 ; Delassus L., Magnanon S. et al., 2014 ; Delassus L. & Zambettakis C., 2010 ; François R., Prey T. et al., 2012 ; Géhu J.-M. & Mériaux J.-L., 1983 ; Guillerme N., 2005 ; Husák Š. & Rydlo J., 1992 ; Klein J.-P. et al., 1991 ; Mériaux J.-L. & Wattez J.-R., 1983 ; Otto- Bruc C., 2001 ; Passarge H., 1992a ; Sauer F., 1947 ; Thébaud G. et al., 2014.
Site Internet :
Julve Ph., 2007, 2009, 2010, http://www.tela-botanica.org/page:liste_projets-id_projet=18&act= documents&id_repertoire=15403

Bibliographie

 Felzines J.-C., 2016. Contribution au prodrome des végétations de France : les Potametea Klika in Klika & V. Novák 1941. Doc. phytosoc., série 3, 3 : 218-437. (Source)