F72-67 - Knautietum sylvaticae Oberd. ex T. Müll. 1978

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Ourlet linéaire interne, sciacline, mésotherme, très mésophile à mésohygrophile, montagnard, rarement collinéen (380-1 540 m en allemagne ; 700-1 420 m dans le jura français), basiphile à neutrocline, propre aux sols frais, bruns calciques et humo-calciques, reposant sur des roches calcaires, le plus souvent sur plateaux ou pentes peu accusées, en toute exposition, en lisière des chemins et dans les clairières du Lathyro - Fagetum et de l’Abieti - Fagetum. Forte humidité atmosphérique.

Nom cité du syntaxon

Knautietum sylvaticae Oberd. ex T. Müll. 1978 (Süddeutsche Pflanzengesellschaften, 2nd ed. : 290).

Synonymes

Knautietum sylvaticae Oberd. 1971 prov. (art. 3b). Le Chaerophyllo aurei - Knautietum sylvaticae vuillemenot 2009 nom inval. décrit du Jura français (Ferrez et al, 2011) n’est connu que par quatre relevés non publiés. Il est proche du Knautietum sylvaticae. Son étude doit être reprise pour affirmer ou non son statut d’association indépendante.

Type nomenclatural

Lectotypus nominis, rel. 204 du tab. 12 in Oberdorfer (1971, Die Natur.- u. Lansdchats-schutzgebiete Bad.-Württ. 6 : 300).

Physionomie

Ourlet dense dominé largement par Knautia dipsacifolia accompagnée par Vicia cracca subsp. cracca, Geranium sylvaticum, Vicia sepium, Galium mollugo subsp. erectum. Poacées peu recouvrantes.

Combinaison caractéristique d'espèces

Knautia dipsacifolia, Ranunculus lanuginosus, Geranium sylvaticum, Trifolium medium, Lathyrus pratensis, Veronica chamaedrys, Vicia cracca subsp. cracca, Brachypodium sylvaticum, Galium mollugo susbp. errectum, Fragaria vesca, Vicia sepium, Dactylis glomerata. Autre espèce diagnostique : Astrantia major.

Variations

Rameau et Schmitt (1983) décrivent une race du Knautietum sylvaticae propre au Jura français (voir tab. 6, col. 68b) qui ne diffère pas sensiblement de l’association décrite en Allemagne. Quelques espèces forestières y ont une fréquence plus élevée comme Carex sylvatica, Ajuga reptans, Viola reichenbachiana, Oxalis acetosella. Rameau et Schmitt (1983) donnent trois sous-associations :
- typicum. Dépourvue de différentielles, surtout sur sols bruns calciques ;
- luzuletosum sylvaticae Rameau & Schmitt 1983. À altitude élevée, différenciée par Luzula sylvatica, Crepis paludosa, Veronica offi cinalis. Type nomenclatural : rel. 6 du tab. 5 désigné par Rameau & Schmitt (1983, Coll. Phytosociol. 8 : 193) ;
- stachyetosum sylvaticae Rameau & Schmitt 1983. Sur sols argileux, engorgés à pseudogley peu profond, différenciée par Stachys sylvatica, Athyrium filix-femina, Circaea lutetiana. Type nomenclatural : rel. 23 du tab. 5 désigné par Rameau et Schmitt (1983, Coll. Phytosociol. 8 : 193).

Synchorologie

- Territoire d’observation : Allemagne du sud (Jura souabe, Jura franconien, Allgäu, Wutachgebiet ; Oberdorfer, 1971 ; Müller, 1978 ; Pott, 1995 ; Weber, 2003), Autriche (Mucina & Kolbeck, 1993) ;
- En France : Jura français et Vosges (Rameau & Schmitt, 1983 ; Ferrez et al., 2011), Savoie (J.-M. Royer, observations non publiées).

Axes à développer

Association à rechercher et à étudier dans les Alpes et dans les Vosges.

Bibliographie

Dengler J. & Boch S., 2008 ; Ferrez Y. et al., 2011 ; Mucina L. & Kolbeck J., 1993 ; Müller Th., 1978; Oberdorfer E., 1971 ; Pott R., 1995 ; Rameau J.-C. & Schmitt A., 1983 ; Weber H.-E., 2003.

Bibliographie

 Royer J.-M., 2016. Contribution au prodrome des végétations de France : les Trifolio medii - Geranietea sanguinei T. Müll. 1962. Doc. phytosoc., série 3, 2 : 4-151. (Source)