F20-55 - Rhamno saxatilis-Buxetum sempervirentis Bannes Puygiron ex Tüxen 1952.

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Fourré xérophile thermophile calcicole (calcaire jurassique), souvent sur forte pente ébouleuse ou en corniche, en adret (expositions sud et sud-ouest), également sur plateau, sous climat continental collinéen à montagnard.

Nom cité du syntaxon

Rhamno saxatilis - Buxetum sempervirentis Bannes Puygiron ex Tüxen 1952.

Synonymes

« Buxaie » Liou 1929 (Arch. Bot. III (1) : 98), « buxaie » Bannes Puygiron 1933 (Commun. Stat. Int. Géobot. Médit. Montpellier 19 : 37), « buxaie » Quantin 1935 (L’évolution de la végétation … : 210), « buxaie » Braun- Blanq. & G. Braun-Blanq. 1971 (Vegetatio 22 (4-5) : 227) nom. inval. (art. 3c) ; Rhamno saxatilis - Prunetum mahaleb (Bannes Puygiron 1933) Géhu & Delelis in Delelis 1973 (Contribution à l’étude des haies… : 49) nom. ined.

Type nomenclatural

Rel. 1 (lectotypus nominis) du tab. in Quantin (1935, L’évolution de la végétation … : 211).

Physionomie

Fourré plutôt serré, dense (75-85 %), à flore ligneuse assez réduite (une douzaine de taxons par relevé), dominé essentiellement par Buxus sempervirens.

Combinaison caractéristique d'espèces

Amelanchier ovalis subsp. o., Buxus sempervirens, Rhamnus saxatilis subsp. s., Prunus mahaleb, Viburnum lantana, Quercus petraea subsp. p., Q. pubescens, Colutea arborescens, Cotinus coggygria.

Variations

Une variante dépourvue de buis et souvent d’amélanchier existe sur les plateaux du centre et du sud du Jura.

Synchorologie

- Territoire d’observation : syntaxon d’affinités euryméditerranéennes décrit du Jura méridional (entre 400 et 600, voire 800 m) et du Valentinois (de Bannes Puygiron, 1933 ; Quantin, 1935 ; Tüxen, 1952 ; Delelis-Dusollier, 1973 ; Royer, 1987) ;
- Sous-associations ou variantes géographiques : à la suite de Liou Tchen Ngo (1929) et Braun-Blanquet & Braun-Blanquet (1971), sur les hauts plateaux des Causses, l’un de nous (J.-M. Royer) a étudié une race originale de la présente association, différenciée par Rosa micrantha, Lonicera etrusca nettement plus fréquent et par l’absence de Lonicera xylosteum (tableau 6).

Axes à développer

à côté de sa « buxaie », Quantin (1935) publie le tableau d’une « corylaie » qui possède beaucoup d’affinités floristiques avec la précédente, mais qui s’en distingue par Corylus avellana, Rhamnus cathartica, Laburnum anagyroides… ; la question reste posée de faire ou non une sous-association de ce Rhamno - Buxetum comme le propose Delelis-Dusollier (1973) ; ce qui est décrit sous ce nom par Perdigó (1979), de Bolòs & Romo (1989) et Benito Alonso (2006) des Pyrénées catalanes, donc loin des régions évoquées ici, devrait être revu ; étude plus fine de la variante pauvre en buis et en amélanchier, certainement à valeur de sous-association à définir.

Bibliographie

Benito Alonso J.L., 2006 ; Braun-Blanquet J. & Braun-Blanquet G., 1971 ; de Bannes Puygiron G., 1933 ; de Bolòs O. & Romo A.M., 1989 ; Delelis-Dusollier A., 1973 ; Liou Tchen Ngo, 1929 ; Perdigó M.T., 1979 ; Quantin A., 1935 ; Royer J.-M., 1987 ; Tüxen R., 1952.

Bibliographie

 de Foucault B. & Royer J.-M., 2016. Contribution au prodrome des végétations de France : les Rhamno catharticae - Prunetea spinosae Rivas Goday & Borja ex Tüxen 1962. Doc. phytosoc., série 3, 2 : 152-345. (Source)