F26-52 - Genisto pilosae-Seslerietum caeruleae J. Duvign., Durin & Mullend. 1970

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Pelouse rarement pâturée actuellement, s’embroussaillant rapidement. Sous-sol calcaire friable, notamment oolithique. Sols sensibles à l’érosion, de type rendzines beiges à brunes, finement grumeleuses, limono-sableuses, riches en cailloux fins ; teneur en calcaire élevée (40 à 80 %), pH de 7,3 à 7,8. Syntaxon submontagnard noté de 250 à 550 m (climat de type lorrain), sur pentes raides (5 à 40°, rarement plus), très rarement sur surfaces planes. Toutes expositions, mais préférentiellement au sud et à l’ouest.

Nom cité du syntaxon

Genisto pilosae-Seslerietum caeruleae J. Duvign., Durin & Mullend. 1970 (Vegetatio 20 : 64).
Nom original : Genisto-Seslerietum J. Duvign., Durin & Mullend. 1970.

Synonymes

Helianthemo-Violetum rupestris J.-M. Royer 1971 ; Seslerio-Violetum rupestris J.-M. Royer 1973 nom. inval. (art. 3m, 25) ; Violo rupestris-Seslerietum caeruleae J.-M. Royer in J.-M. Royer et al. 2006 nom. illeg. (art. 29c) ; Gentiano luteae-Daphnetum cneori J-M. Royer 1971 violetosum rupestris J.-M. Royer 1971 (art. 41b) ; Gentiano luteae-Daphnetum cneori buphthalmetosum salicifolii J-M. Royer 1971 (art. 41b).

Type nomenclatural

Rel. J 1279 (lectotypus nominis) p. 68 in Duvigneaud, Durin & Mullenders (1970, Vegetatio 20 : 64).

Physionomie

Pelouse ouverte (60 à 95 % de recouvrement, en moyenne 80 %), rase, en escaliers séparés par des banquettes de seslérie, cette dernière parfois accompagnée par Bromopsis erecta, Carex humilis. Chaméphytes très abondantes : Genista pilosa, Teucrium chamaedrys, T. montanum, etc.

Combinaison caractéristique d'espèces

Anemone pulsatilla, Anthericum ramosum, Asperula cynanchica, Bromopsis erecta, Campanula rotundifolia, Carex flacca, Carlina vulgaris, Epipactis atrorubens, Festuca lemanii, Genista pilosa, Helianthemum canum, Hieracium glaucinum coll., Hippocrepis comosa, Leontodon hispidus, Phyteuma orbiculare subsp. tenerum, Pimpinella saxifraga, Scabiosa columbaria, Sesleria caerulea, Silene vulgaris subsp. prostrata, Teucrium chamaedrys, T. montanum, Thymus praecox auct., Viola rupestris. Autres espèces diagnostiques : Carex ornithopoda, Euphrasia salisburgensis, Polygala amarella, Thesium alpinum.

Variations

Quatre sous-associations sont décrites (Duvigneaud, 1970 ; Royer, 1973) :
- typicum, répandue, présente partout, relativement mésophile, appauvrie en taxons xérophiles comme Helianthemum canum, Carex halleriana, Fumana procumbens ; correspond à la sous-association mésophile du Seslerio-Violetum rupestris J.-M. Royer 1973 nommée ensuite caricetosum flaccae en 2003 et aux sous-associations typique et à Viola rupestris de Pautz (1999) ;
- leontodontetosum hyoseroidis J. Duvign., Durin & Mullend. 1970, ouverte (50 à 80 % de recouvrement), sur éboulis à peine fixés, passage au Leontodontion hyoseroidis, avec Silene vulgaris subsp. prostrata, Iberis intermedia susbp. violletii, Leontodon hispidus subsp. hyoseroides, typifiée par le rel. 11 (lectotypus nominis) du tab. 2 in Duvigneaud et al. (1970, Vegetatio 20 : 65). Correspond à la variante à Silene prostrata de Rameau (1971), à la subass. galietosum jordani de Royer (2003) et aux sous-associations à Iberis amara et à Leontodon hyoseroides de Pautz (1999) ;
- helianthemetosum cani (J.-M. Royer 1971) J.-M. Royer & Ferrez 2020. (art. 3i, 27c, 51, rec. 46H) (corresp. syntax. : Helianthemo-Violetum rupestris J.-M. Royer 1971), relativement thermophile, richesse maximale en espèces xérophiles comme Helianthemum canum, Carex halleriana, Fumana procumbens, typifiée par le rel. 7 (col. 2) du tab. 7600 in Royer (1973, Ann. Sci. Univ. Besançon, Bot., 3e série 13 : 266), désigné in Royer et al. (2006, Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, n° sp. 25 : 180). Correspond à la sous-association typicum des associations nommées par Royer (1973, 2006) et à la sous-association à Coronilla minima de Pautz (1999) ;
- violetosum rupestris (J.-M. Royer 1971) J.-M. Royer & Ferrez 2020 (art. 26, 50) (= Gentiano luteae-Daphnetum cneori J.-M. Royer 1971 violetosum ruspestris ; syn. : buphthalmetosum salicifolii J.-M. Royer 1973 (art. 4)) des grandes clairières du Châtillonnais, avec Buphthalmum salicifolium, Daphne cneorum, Gentiana lutea, Carduus defloratus, typifiée par le relevé 765 (typus nominis) du tab. 7600 in Royer (1973, Ann. Sci. Univ. Besançon, Bot., 3e série 13 : 266).
Pautz (1999) propose neuf sous-associations, non publiées, cinq d’entre elles recouvrant en partie les précédentes (cf. ci-dessus), les quatre autres marquant le passage au Teucrio-Bromenion et aux Trifolio-Geranietea ; leur validation serait à envisager.

Synchorologie

- territoire d’observation : Lorraine, Champagne, Bourgogne ;
- pointe de Givet (Ardennes), forme particulière dépourvue de Genista pilosa (Royer & Misset, inédit).

Axes à développer

- reprendre l’étude des sous-associations proposées par Pautz (1999).

Bibliographie

Bensettiti F. et al., 2005 ; Duvigneaud J. et al., 1970 ; Pautz F., 1999 ; Rameau J.-C., 1971 ; Royer J.-M., 1971, 1973, 1982a, 2003 ; Royer J.-M. et al., 2006.

Bibliographie

 Royer J.-M. & Ferrez Y., 2020. Contribution au prodrome des végétations de France : les Festuco – Brometea Braun-Blanq. & Tüxen ex Klika & Hadač 1944. Doc. phytosoc., série 3, 13 : 7-302. (Source)