2. Données et outils
  3. Rechercher un habitat
  4. F26-83 - Inulo montanae-Brometum erecti Hagène ex J.-M. Royer in J.-M. Royer et al. 2006
  5. Description
F26-83 - Inulo montanae-Brometum erecti Hagène ex J.-M. Royer in J.-M. Royer et al. 2006
F26-79 - Fumano procumbentis-Caricetum humilis (Guittet & Paul) Boullet in J.-M. Royer & Ferrez 2020
F26-81 - Micropodo erecti-Caricetum hallerianae J.-M. Royer & Bidault 1967

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Pelouse rarement pâturée de nos jours. Soussol calcaire compact et dur. Sols bruns calciques peu épais (généralement moins de 10 cm), avec présence de cailloux et graviers, pauvres en humus et en terre fine, à teneur en calcaire forte (18 %), à calcaire actif libre abondant et de pH 7,5 à 8,2. Syntaxon collinéen (190-450 m), localisé parfois sur les plateaux, fréquemment sur des pentes fortes (15° à 40°), surtout en exposition sud, sud-est ou sud-ouest. Stations thermophiles, à température élevée, forte évaporation, éclairement intense.

Nom cité du syntaxon

Inulo montanae-Brometum erecti Hagène ex J.-M. Royer in J.-M. Royer et al. 2006 (Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, n° sp. 25 : 179).

Synonymes

pelouse à Bromus erectus faciès à Carex humilis et chamaephytes dominants Hagène 1931 ; Xerobrometum divionense (Hagène) Braun-Blanq. & Moor 1938 ; Xerobrometum burgundense Quantin 1946 ; Inulo montanae-Brometum erecti Braun-Blanq. & Moor ex J.-M. Royer 1982 nom. inval.

Type nomenclatural

Rel. 11 du tab. 4 in Hagène (Rev. Gen. Bot. 43 : 20), désigné in Royer et al. (2006, Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, n° sp. 25 : 179).

Physionomie

Pelouse très ouverte, discontinue (60 à 80 % de recouvrement, parfois moins), codominée par Bromopsis erecta, Carex humilis, Festuca burgundiana, F. patzkei ou F. marginata subsp. m., Koeleria vallesiana, Potentilla verna et Teucrium chamaedrys. Faciès à Artemisia alba, Convolvulus cantabrica, Inula montana, Sedum album et Sesleria caerulea.

Combinaison caractéristique d'espèces

Asperula cynanchica, Bromopsis erecta, Carex humilis, C. halleriana, Coronilla minima, Festuca burgundiana (F. marginata subsp. m., F. patzkei), Fumana procumbens, Globularia bisnagarica, Helianthemum apenninum, H. canum, Inula montana, Koeleria vallesiana, Linum tenuifolium, Ononis pusilla, Potentilla verna, Seseli montanum, Teucrium chamaedrys, T. montanum, Thymus praecox auct. Autre espèce diagnostique : Convolvulus cantabrica.

Variations

Quatre sous-associations sont décrites :
- typicum, dépourvue d’espèces particulières, en dehors d’Euphorbia cyparissias ;
- stipetosum gallicae J.-M. Royer 1970, différenciée par Convolvulus cantabrica, Hornungia petraea, Inula spiraeifolia, Stipa gallica, avec Festuca marginata subsp. m. abondant, Bromopsis erecta rare, propre aux corniches et vires graveleuses de l’Auxerrois ; groupement primaire de sites difficilement boisables ; typifiée par le rel. 8 (lectotypus nominis) du tab. non numéroté in Royer (1970, Bull. Féd. Soc. Hist. Nat. Franche- Comté 72 : 4) ;
- artemisietosum albae J.-M. Royer 1970, différenciée par Artemisia alba et Hyssopus officinalis, avec Festuca marginata subsp. m. et Melica ciliata, localisée aux environs de Saint- Moré (vallée de la Cure), sur éboulis stabilisés de pentes fortes ; typifiée par le rel. 26 (lectotypus nominis) du tab. non numéroté in Royer (1970, Bull. Féd. Soc. Hist. Nat. Franche-Comté 72 : 4) ;
- seslerietosum caeruleae J.-M. Royer 1973 (= Phleo phleoidis-Seslerietum caeruleae Braque 2001 nom. inval.), différenciée par Anthericum ramosum, Epipactis atrorubens, Sesleria caerulea, Viola rupestris, optimum pour Anemone pulsatilla, Genista pilosa, propre à des pentes assez fortes (17° en moyenne), sur des rendzines dérivées de calcaires marneux ou oolithiques, sols plus profonds que ceux du typicum, permettant l’installation d’espèces du Mesobromion erecti ; typifiée par le rel. 709 (lectotypus nominis) du tab. 7000 in Royer (1973, Ann. Sci. Univ. Besançon, Bot., 3e série, 13 : 258).
Les relevés de Lericq (1972), utilisés par Royer (1973), ont été supprimés de la colonne de la sous-association seslerietosum dans le cadre de la déclinaison ; ils se rattachent au Coronillo minimae-Seslerietum caeruleae.
Deux races peuvent être distinguées :
- race orientale (Côte-d’Or), avec Cytisus decumbens, Festuca burgundiana, F. patzkei, Galium glaucum ;
- race occidentale (Yonne, Nièvre), avec Festuca marginata subsp. m. Le Cerastio taurici-Helianthemetum apennini Braque 2001 nom. inval. (Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, n° sp. 25 : 63) est une forme géographique, appauvrie floristiquement, de la race ocidentale. Cerastium brachypetalum (= tauricum) n’est pas présent dans ce groupement (G. Causse, comm. écrite).

Synchorologie

Territoire d’observation : Côte bourguignonne, depuis le sud de la Haute-Marne et la région de Champlitte (Haute-Saône) jusqu’au nord de la Saône-et-Loire ; Auxerrois, Tonnerrois.

Bibliographie

Bensettiti F. et al., 2005 ; Bidault M., 1961 ; Braque R., 1972, 2001 ; Braun-Blanquet J. & Moor M., 1938 ; Chouard P., 1926 ; Hagène Ph., 1931 ; Lericq R., 1972 ; Quantin A., 1946 ; Royer J.-M., 1970, 1973, 1982a, 2003 ; Royer J.-M. et al., 2006..

Bibliographie

 Royer J.-M. & Ferrez Y., 2020. Contribution au prodrome des végétations de France : les Festuco – Brometea Braun-Blanq. & Tüxen ex Klika & Hadač 1944. Doc. phytosoc., série 3, 13 : 7-302. (Source)