Quercetalia pubescenti-petraeae Klika 1933 (Prodrome des végétations de France décliné (PVF2))

Quercetalia pubescenti-petraeae Klika 1933

Cotino coggygriae-Fraxinetalia orni Jakucs 1960

Querco petraeae-Carpinetalia betuli Moor ex R. Bœuf 2014

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Chênaies pubescentes, sessiliflores et mixtes, xérothermophiles, acidiphiles à calcaricoles. Étage supraméditerranéen du Bassin méditerranéen ; irradiations septentrionales planitiaires à submontagnardes, ces forêts occupant alors les situations les plus xérothermophiles : parfois assez présentes sur les contreforts du sillon rhodanien sous influences méditerranéennes et dans le Jura méridional, ainsi que dans les régions sous climat d’abri (plaine de Colmar, contreforts des Vosges et du Jura sous climat subcontinental marqué, Entre-deux-Mers, Limagnes auvergnates, Côtes bourguignones). Plus ponctuel et rare dans les régions au climat plus froid et arrosé (plateaux calcaires d’un grand quart nord-est de la France et Bassin parisien jusqu’en Belgique).

Nom cité du syntaxon

Quercetalia pubescenti-petraeae Klika 1933 (Studien über die xerotherme Vegetation Mitteleuropas) nom. mut. propos. Chytrý 1997 (Folia Geobot. Phytotax. 32: 252).

Synonymes

Quercetalia pubescentis Braun-Blanq. 1931 nom inval. (art. 2b, 8) ; Quercetalia pubescentis Tüxen 1931 nom. inval. (art. 2b, 8) ; Quercetalia pubescenti-sessiliflorae Braun-Blanq. 1932 nom. inval. (art. 8) ; Quercetalia humilis Klika 1933 ; Quercetalia humili-petraeae Klika 1933 corr. Ubaldi 2003 corr. illeg. (art. 45) ; Quercetalia pubescenti-sessiliflorae (Tüxen 1931) Malcuit 1935 in Tüxen 1937 nom. inval. (art 2b, 8) ; Orno-Cotinetalia Jakucs 1960 p.p. typus exclu ; Quercetalia petraeo-pubescentis Jakucs 1960 nom. superf. (art. 29c) ; Brachypodio-Quercetalia H. Passarge 1968 nom. superf. (art. 29c) ; Brachypodio-Quercetalia H. Passarge & Hofmann 1968 nom. superf. (art. 29c) ; Potentillo-Quercetalia Horvat 1976 ; Lathyro nigri-Quercetalia cerridis Ubaldi 1988 nom. inval. (art. 5) p.p ; Quercetalia robori-pubescentis Förster 1979 nom. superf. (art. 29a).

Type nomenclatural

Quercion pubescenti-sessiliflorae Braun-Blanq. 1932 [syn. : Quercion pubescenti-petraeae Braun-Blanq. 1932 nom. mut.].

Physionomie

Peuplements dominés par Quercus pubescens, Q. petraeae et/ou Quercus xstreimeri [5].

[5] Bien que rarement noté dans les relevés, on rencontre également l’hybride entre Quercus pubescens et Q. robur, Quercus ×kerneri, notamment à proximité des vallons où il se trouve préférentiellement (vallons des causses du Quercy proches de la vallée de la Dordogne), mais aussi au sein de forêts ayant recolonisé d’anciennes terres agricoles, abondantes notamment dans le Massif central et son pourtour.
Q. robur se comporte dans ce cas en pionnier (Herbette 2014 ; Malzieu 2015) vis-à-vis des autres chênes dont le Chêne sessile, avant d’être introgressé progressivement par eux comme ce fut le cas lors de la reconquète postglaciaire (Kremer, Petit & Ducousso 2002).

Combinaison caractéristique d'espèces

Amelanchier ovalis, Anthericum liliago, Asperula tinctoria, Aster amellus, Bupleurum falcatum, Cervaria rivini, Colutea arborescens, Dictamnus albus, Fourraea alpina, Genista pilosa, Lathyrus niger, Melampyrum cristatum, Primula veris, Rosa spinosissima, Rubus canescens, Hylotelephium telephium, Silene nutans, Sorbus latifolia, S. torminalis, Stachys recta, Tanacetum corymbosum, Trifolium medium et T. rubens sont de bonnes caractéristiques d’ordre, qui, de plus, transgressent peu dans les hêtraies sèches des Cephalanthero damasonii-Fagetalia sylvaticae Rameau ex R. Boeuf & J.-M. Royer in R. Boeuf 2014, pouvant se trouver au contact sur les stations à déficit hydrique moins marqué.

Bibliographie

Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Boeuf R., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au prodrome des végétations de France : les Quercetea pubescentis Doing-Kraft ex Scamoni & H. Passarge 1959. Doc. phytosoc., série 3, 10 : 41-136. (Source)