Quercion pubescenti-petraeae Braun-Blanq. 1932

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Chênaies pubescentes, plus rarement mixtes, thermophiles, supraméditerranéennes, avec irradiations septentrionales aux étages collinéen et planitiaire, neutrocalcicoles à acidiclines.

Nom cité du syntaxon

Quercion pubescenti-petraeae Braun-Blanq. 1932 (Beih. Bot. Centralbl. 49 : 8-25) nom. mut. in Rivas Mart. et al. 2002 (nom. mut. propos. Izco in Rivas Mart. et al. 2002 (Itinera Geobotanica, 15 : 274, 551) acceptée in Willner et al. 2011 (Phytocoenologia, 41 (1) : 56).

Synonymes

Quercion pubescenti-sessiliflorae Braun-Blanq. 1931 nom. inval. (art. 2b, 8) (‘... pubescentis-...’ art. 41b) ; Quercion pubescenti-sessiliflorae Braun-Blanq. 1932 (art 45) ; Quercion pubescentis Tüxen 1931 nom. inval. (art. 2b, 8) ; Quercion pubescenti-sessiliflorae Tüxen 1931 nom. nud. (art. 2b, 8) (‘... pubescentis-...’ art. 41b) ; Buxo-Quercion pubescentis Zólyomi & Jakucs in Jakucs 1960 nom. illeg. (art. 24) ; non Quercion pubescenti-sessiliflorae Aichinger 1933.

Type nomenclatural

Querceto-Lithospermetum Braun-Blanquet 1932 (Beih. Bot. Centralbl. 49, Ergbd. Drude-Festschr.) : 8 désigné dans Chytrý 1997 (Folia Geobot. Phytotax., 32 : 253).

Physionomie

Strate arborée dominée par Quercus pubescens, Q petraeae et/ou Q. xstreimeri.

Combinaison caractéristique d'espèces

Parmi les espèces citées par Braun-Blanquet (1952), Buxus sempervirens, Carex humilis, Calamintha menthifolia, Teucrium chamaedrys et Limodorum abortivum semblent être de bonnes caractéristiques d’alliance. On peut ajouter également Asparagus tenuifolius, Lonicera xylosteum et Trifolium alpestre. L’auteur propose également Colutea arborescens, Daphne laureola, Digitalis lutea, Melittis melissophyllum, Lathyrus niger, Buglossoides purpureocaerulea, Primula veris, Rhamnus cathartica, Rubia peregrina, Sorbus aria et S. torminalis comme caractéristiques d’alliance, mais il s’agit davantage de caractéristiques d’ordre ou de classe.
Boeuf (2014) et Ferrez (2011) citent Rhodobryum ontariense comme bryophyte caractéristique de l’ordre ce qu’il ne nous a pas été possible de confirmer au niveau national, du fait de l’hétérogénéité dans la prise en compte des Bryophytes dans les relevés. Rameau et al. (1993) citent également la plupart de ces espèces, ainsi que Viola hirta et Polygonatum odoratum, qui semblent davantage être des caractéristiques d’ordre ou de classe.

Remarques

Une sous-alliance, propre aux végétations forestières les plus xérothermophiles du littoral atlantique (par exemple, sur les calcaires durs du Turonien supérieur sous climat « atlantico-méditerranéen » de l’angoûmois) pourrait constituer la transition vers la classe de chênaies vertes des Quercetea ilicis Braun-Blanq. in Braun-Blanq., Roussine & Nègre 1952. Des associations telles que le Phillyreo-Quercetum ilicis Lahondère 1987, pauvres en espèces des Quercetea ilicis en dehors du chêne éponyme, pourraient s’y rattacher. Cette sous-alliance pourrait prendre le nom de Quercenion pubescenti-illicis R. Boeuf suball. prov. Une analyse complète serait nécessaire, afin de mettre non seulement ces associations en perspectives avec le reste des Quercetea pubescentis mais aussi avec les Quercetea ilicis.

Bibliographie

 Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Boeuf R., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au prodrome des végétations de France : les Quercetea pubescentis Doing-Kraft ex Scamoni & H. Passarge 1959. Doc. phytosoc., série 3, 10 : 41-136. (Source)